Un petit phénomène d’aversion au risque se matérialise sur les dettes souveraines européennes à la veille de la prestation de Mario Draghi devant le gratin des journalistes économiques de la planète entière.
Les marchés obligataires perdent de leur sérénité à la veille de la conférence de Mario Draghi
Les opérateurs privilégient la « sécurité » offert par les Bunds dont le rendement s’est affaissé en séance de -3 points de base jusque vers 0,12% (les OAT françaises se détendant de façon un peu plus marginale, vers 0,47%).
Symétriquement, les « bonos » espagnols et les BTP italiens (de maturité 2026) se dégradent de 2,5 à 3 points de base.
Les journalistes germaniques ne devraient pas manquer de demander à Super Mario s’il juge tellement « super » que la politique de taux menée par la BCE depuis 2012 prive les épargnants allemands de 200 Mds€ de richesse cumulée (70% de l’encours des emprunts d’état germaniques offrent un rendement négatif).
Des questions potentiellement embarrassantes devraient également lui être posées concernant les risques persistants de faillite de la Grèce, mais également l’expansion des créances douteuses dans le système bancaire portugais et italien.
Sa réponse – constante – est que tout reste sous contrôle… Mais les marchés peuvent encore faire semblant de le croire ?