Les marchés ouvrent en baisse, la Grèce se rapproche du défaut de paiement
MARCHÉS ACTIONS
La séance du jour sera pauvre en statistiques macroéconomiques. Toutefois, la semaine dernière a été pour le moins chahutée et la semaine à venir le sera également, avec au menu à la fois en entrée, en plat et en dessert : la Grèce. Aujourd’hui, le patron de la BCE Mario Draghi sera à Bruxelles pour parler de sa politique monétaire et des projections de la Banque Centrale sur l’économie en zone euro. Il devrait ne pas passer à côté de la question sur la Grèce. Le rendez-vous est fixé à 15h00. Plus tôt dans la journée, M. Weidmann, le président de la Bundesbank, qui s’exprimera depuis Francfort.
Malgré peu de statistiques, les traders et cambistes pourront jeter un œil outre-Atlantique cette après-midi avec les données de l’Empire Manufacturing à 14h30 (l’indice manufacturier de la Réserve fédérale de New York), la production industrielle américaine à 15h15 ou encore l’utilisation des capacités de production à la même heure.
Dans l’actualité grecque, les négociations entre le gouvernement grec et ses créanciers ont repris à Bruxelles pendant le week-end. Le pays se rapproche désormais d’heure en heure du défaut de paiement, même si un accord devrait être trouvé aujourd’hui.
FOREX
La monnaie unique européenne maintient sa baisse de fin de semaine dernière, repassant partiellement sous les 1.12$ et cote à près de 9 heures au-dessus du seuil technique des 1.12$, aux encablures des 1.1209 $, soit en baisse de 0.46%. L’incertitude au sujet dela Grèce continue de peser lourdement sur le moral des investisseurs puisqu’un nouvel échec des négociations entre le pays et ses créanciers a eu lieu dimanche. Les discussions doivent reprendre jeudi.
Aujourd’hui, la journée sera rythmée par le discours de Mario Draghi à 15 heures et quelques chiffres aux Etats-Unis, dont la production industrielle sur le mois de Mai attendue en forte hausse à 0.3% contre -0.3% précédemment.
Les paires en yen évoluent de manière mitigée ce matin. Le dollar contre le yen s’échange ce matin juste en-dessous du seuil des 125 yens à 124.45 yens, en hausse de 0.06%. L’euro perd du terrain face la devise nippone et de son côté s’échange aux alentours des 138.33 yens, soit -0.44% à près de 9 heures.
MATIÈRES PREMIÈRES
Vendredi dernier, le pétrole de brut est venu clôturer sa semaine juste au-dessus des 60$ le baril à 60,25$. Malgré la baisse des stocks de pétrole annoncée la semaine dernière, l’abondance de l’offre reste sur des niveaux très élevés. Plus de 80 millions de barils de pétrole sont encore présents dans les stocks américains, ne trouvant pas preneur, alors que 60% des puits ont été fermés par rapport aux 8 derniers mois.
Ce matin les deux barils consolident légèrement. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future août « Light Sweet Crude » baisse de 0,15% à 60,30$. A Londres, le pétrole Brent de la mer du Nord sur l’Intercontinental Exchange (ICE) recule de 0,05% à 6,61$.
Cette semaine, l’Iran, les Etats-Unis, la Russie, la France, l’Allemagne, la Chine et le Royaume-Uni se réunissent à Vienne pour progresser sur le dossier nucléaire iranien. L’objectif de cette réunion est de trouver un accord avant la fin juin pour mettre un terme aux sanctions que subit l’Iran depuis plusieurs années. La levée des sanctions permettrait ainsi au pays d’exporter près d’un millions de barils supplémentaires par jours d’ici la fin de l’année.
Du côté de Genève se tiendra 3 jours de pourparlers entre l’Arabie Saoudite le gouvernement yéménite et les chefs rebelles chiites. Le Yémen connait un triple embargo, terrestre, maritime et aérien, suite à la rébellion.
Si d’ici la fin de semaine, des accords sont signés aussi bien du côté de Genève ou de Vienne, l’offre de pétrole devrait augmenter une fois de plus, ce qui pourrait alors impacter de manière conséquente les cours du baril de pétrole.
En ce qui concerne les métaux précieux, l’once d’or est en légère hausse de 0,14% à 1 180,90$ et l’once d’argent s’échange contre 15,89$ en hausse de 0,43%. Ces dernières semaines, l’once d’or a été impactée par les bonnes statistiques américaines et principalement celle de l’emploi US.