Les marchés hésitants avant les premiers résultats d'entreprises europ

:
La Bourse de New York finit en ordre dispersé ce mercredi. Les valeurs bancaires ont été soutenues par la publication des résultats de Goldman Sachs et JP Morgan. Les deux banques d’investissement américaines ont publié des résultats en très nette hausse grâce notamment à une revalorisation de leurs positions de marché. Le titre Goldman Sachs a gagné 4,06% à 141,09 dollars et l'action JP Morgan Chase 1,01% à 46,82. Le Nasdaq a quant à lui été soutenu par Apple qui a repris du terrain après ses trois dernières séances de baisse (+4,15% à 506,09 dollars). Des inquiétudes sur la croissance économique mondiale continuent toutefois de peser sur les indices. Le DJIA perd 0,18% à 13.511 pts, tandis que le Nasdaq gagne 0,22% à 3.118 pts. Le S&P500 grignote de son côté 0,02% à 1.473 pts.

Coté asiatique, la bourse de Tokyo termine en légère hausse. Malgré un nouveau raffermissement du Yen par rapport à ses devises de contrepartie, Sony a fini en hausse de 5,68% après un relèvement de recommandation de Goldman Sachs. Un certain nombre de fournisseurs japonais de Boeing ont été pénalisés par la mauvaise tenue du titre outre-Atlantique.

Enfin, la Bourse de Paris devrait ouvrir en légère baisse dans l’attente des premiers résultats des entreprises européennes (Ahold, Carrefour, Remy Cointreau aujourd’hui et Accor ce soir). A suivre également aux Etats-Unis, les mises en chantier de logements et permis de construire de décembre, les inscriptions hebdomadaires au chômage à 14h30 et l'indice de la Fed de Philadelphie de janvier à 16h00. Ainsi, peu avant l’ouverture le future CAC 40 échéance janvier est en baisse de 0.16% à 3 702 points.

Forex:
Sur le marché des changes, l’euro a poursuivi hier sa correction, conséquence directe de plusieurs propos paradoxaux quant au niveau de la monnaie unique de la part du président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker ainsi que d’un membre du conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne. Signe de ces contradictions quant à la tenue de la devise européenne, cette dernière a oscillé hier entre territoires positif et négatif durant toute la journée, terminant en léger recul face au dollar à la clôture de la séance américaine, preuve que les opérateurs restent sceptiques par rapport à ces différents propos. Rien sur le plan macro-économique n’a pu permettre à la parité EURUSD de prendre une réelle direction hier, le Livre beige de la FED ayant été accueilli calmement de la part des cambistes, ce dernier confirmant que l’économie outre-Atlantique allait de mieux en mieux, mais sans pour autant inciter les autorités américaines à cesser leur programme de rachat d’actifs. Ainsi, sur la journée d’hier, l’EURUSD abandonnait un petit 0,12% pour terminer aux encablures des 1,3287 dollar.

Du côté du Japon, la devise nippone continuait sa reprise par rapport à ses principales devises de contrepartie suite aux déclarations d’Akira Amari, le ministre japonais de l'Economie, jugeant qu’une dévaluation trop vive et trop rapide du Yen rendrait les produits importés plus chers, ce qui annulerait ainsi les efforts du pays à sortir de l’impasse économique dans lequel il se trouve depuis Fukushima. Ainsi, face à l’euro, le Yen progressait hier, le cross EURJPY ayant lâché 0,57% à 117,43 Yens. Face au dollar, même tendance, la parité USDJPY ayant abandonné 0,44%, soit près de 40 pips, pour venir se traiter à 88,37 Yens à la clôture.

Outre-Manche, nous noterons la forte chute de la Livre Sterling face à sa contrepartie dollar, ayant même atteint en séance son plus bas niveau depuis sept semaines, à 1,5976 dollar

Matières premières:
Au chapitre des matières premières, le pétrole rebondissait hier pour renouer avec ses plus hauts de la semaine. Les investisseurs ont réagi positivement aux propos de l’OPEP. Cette dernière a maintenu ses prévisions quant à la demande de pétrole en 2013. Néanmoins, selon Mohamed Al-Hamli, Ministre saoudien de l’Energie, la demande reste minée et l’OPEP se montrera attentive à l’évolution de la situation économique notamment en Europe. De plus, l’OPEP qui représente 40% de la production de pétrole mondiale a décidé de réduire cette production à hauteur de 465 000 barils par jour, soit son niveau le plus faible depuis Octobre 2011.

Par ailleurs, hier, le Département Américain de l’Energie a fait état d’une baisse surprise des stocks de brut. Le DOE a fait état d’une baisse de 1,9 millions de barils alors que les analystes s’attendaient à une hausse de 2,1 millions de barils. Ce chiffre est positif quant à la demande en pétrole et l’écart important entre le résultat et le consensus a permis à l’or de rebondir fortement hier en séance. Ce matin, les cours reculaient sur fond de prise de bénéfices notamment. A New-York, le baril Light Sweet Crude évoluait autour des 94 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 108,95 dollars.

Sur le front des métaux précieux, l’or ralentit sa hausse. Le métal jaune peine à faire prévaloir son rôle de valeur refuge. Les doutes quant à l’issue des négociations sur le budget américain sont un support indéniable mais parallèlement les craintes liées à la croissance sont de nature à renforcer le dollar ce qui peut pénaliser l’or dans son rôle de valeur refuge. D’un point de vue technique, le métal jaune trouve un premier support à 1 665$ ce qui correspond à un niveau proche de sa moyenne mobile à 200 jours. A la hausse, le niveau des 1 690$ représente un support à surveiller, niveau proche du retracement à 38,2% de Fibonacci entre les plus hauts d’Octobre et les plus bas de Janvier. Ce matin, l’once d’or évoluait aux alentours des 1 680 dollars.