Rejoignez plus de 750.000 investisseurs qui copient les actions des portefeuilles des milliardairesInscription Gratuite

Les marchés tentent de repartir de l'avant malgré la Grèce

Publié le 12/06/2015 17:33
EUR/USD
-
USD/JPY
-
NZD/USD
-
FCHI
-
GC
-
LCO
-
CL
-

Les marchés tentent de repartir de l'avant malgré la situation toujours tendue en Grèce

Marchés actions

Les principales places actions ont retrouvé des couleurs en cette fin de semaine, mais restent néanmoins sous pression avec, encore et toujours, le dossier grec. A l’exception du Footsie londonien, qui évolue proche de la neutralité, le CAC 40 et le Dax sont donc proche de mettre fin à deux semaines en territoire négatif.

Les investisseurs ont montré des signes de nervosité en début de semaine. Le weekend dernier, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a reproché au premier ministre d’Athènes, la déformation des propositions faites par les créanciers d’Athènes. Ces propos ont souligné une nouvelle fois les difficultés des négociations sur la dette grecque.

Athènes a fourni un nouveau document mercredi d’une quarantaine de pages, qui semble à nouveau insuffisant au regard des créanciers. La pression va s’accentuer sur les membres de l’Eurogroupe alors que la Grèce doit rembourser 1.6 milliards d’euros le 30 Juin prochain.

Rappelons que la Grèce a utilisé un point du règlement du FMI pour réunir ses quatre échéances de remboursement du mois de Juin en une seule à la fin du mois. Néanmoins, cette méthode prouve qu’Athènes aurait bien eu du mal à rembourser ne serait-ce que la première tranche de 300 millions d’euros vendredi dernier. Cet artifice a donc permis de repousser à la fin du mois le spectre de la faillite de la Grèce. Alors que le Premier Ministre grec a, dans un discours prononcé hier, remis la pression sur les membres de l’Eurogroupe en déclarant que si la Grèce faisait faillite, d’autres pays suivront et que c’était : « le début de la fin ». Toutefois, il s’est déclaré optimiste sur le fait de trouver un accord d’ici la fin du mois. Optimisme qui contraste avec le pessimisme du président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. La chancelière allemande, Angela Merkel et le président français, Francois Hollande, ont souligné l’urgence de trouver un accord au plus vite pour la Grèce.

La rumeur qui parle d’un effort de l’Allemagne en faveur de la Grèce, a été saluée par les marchés. On doit néanmoins attendre de voir ce que le terme « effort » veut réellement dire. Le Fonds Monétaire International a d’ailleurs indiqué que l’accord absolument nécessaire avant à la fin du mois, était loin d’être trouvé.

Du côté de Wall Street, on se penche également sur la prochaine réunion de la FED, alors que des rumeurs font état d’une possible hausse des taux à l’automne prochain. En effet, en dépit d’un premier trimestre certes décevant, les derniers indicateurs, bien que certaines fois en dessous des attentes, attestent tout de même de la solidité de la reprise économique américaine.

L’appétit pour le risque a donc légèrement baissé cette semaine, les investisseurs attendant de voir l’évolution de ces deux évènements majeurs.

Forex

La semaine a été marquée par une forte volatilité sur la paire phare du marché des devises. Bien que la tendance en début de semaine était orientée à la hausse sur l’EUR/USD, la fin de semaine se termine sur une pente baissière. Le billet vert a profité de données macroéconomiques de bonne facture pour se renforcer avec notamment des ventes au détail en hausse. Par ailleurs, l’euro est toujours pénalisé par l’incertitude qui entoure le dossier grec. Enfin, ce vendredi, les propos de la Chancelière allemande, Angela Merkel, ont pesé sur l’euro. Cette dernière a affirmé qu’un euro trop fort rendait les réformes difficiles en Espagne et en Irlande. Sur la semaine, la parité EUR/USD est montée à un plus haut à 1.1386$ mercredi puis est redescendu en fin de semaine à 1.1151$, perdant près de 200 pips. Graphiquement, le prochain niveau à la hausse est celui des 1.1244$, puis en extension les 1.1350$ ; à la baisse, le retour sur les 1.1105$ n’est pas à exclure, avec en extension les 1.10$.

La semaine prochaine, les investisseurs resteront dans l’attente de l’indice des prix à la consommation sur le mois de Mai en zone euro, qui dernièrement avait fortement augmenté à 0.3% et est attendu stable. La conférence de presse de Janet Yellen sera également particulièrement scrutée par les investisseurs.

Sur le front des autres devises, le yen japonais, la livre turque et le dollar néo-zélandais ont animé les marchés cette semaine.

Tout d’abord, en début de semaine au Japon, la croissance a été révisée en forte hausse sur le premier trimestre de l’année avec un PIB en progression de 3,9% en rythme annualisé alors qu’il était enregistré à 2,4% en première estimation. Le gouverneur de la Banque du Japon (BoJ) a estimé durant une intervention, qu’une baisse plus forte de la monnaie nippone était peu probable. Suite à ces propos inattendus, le yen s’est fortement apprécié face au dollar. L’USD/JPY a perdu du terrain brutalement mardi et est venu s’échanger au plus bas à 122,161 yens. La paire s’est reprise au profit du dollar en fin de semaine suite aux chiffres mitigés du côté de la Chine. En effet, bien que la productions industrielle chinoise ait légèrement augmenté d’un point de base à 6.1%, les investissements en immobilisations sur le mois de mai ont fortement chuté à 11.4% contre 12% prévu par le consensus. De plus, l’annonce d’un excèdent commercial supérieur aux attentes ravive les craintes d’un ralentissement de la deuxième économie mondiale et pourrait pousser le gouvernement chinois à proposer de nouvelles mesures de relance. Le yen s’échange en fin de semaine à 123,68 yens pour un dollar.

Ensuite, sur une paire plus exotique, la livre turque a perdu 4% de sa valeur en ouverture lundi dernier, suite aux élections législatives, atteignant un plus bas historique à 3,125 livre pour un euro et 2,80 pour un dollar US. Cette baisse intervient au lendemain des législatives en Turquie où le parti islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002 a essuyé un sérieux revers et ne dispose plus de la majorité absolue. La banque centrale de Turquie a annoncé lundi qu’elle intervenait face à la baisse de la livre turque et a décidé d’abaisser ses taux appliqués aux dépôts en devises à partir de mardi, passant de 4% à 3,5% pour le billet vert et de 2% à 1,5% pour l’euro.

La banque centrale applique un taux de rémunération aux dépôts en monnaie étrangère dans des banques turques. En baissant ses taux, elle incite les investisseurs à s’en séparer et ainsi à relever le cours de la devise nationale. Avec cette décision forte, la banque centrale turque montre qu’elle poursuit sa quête d’indépendance vis-à-vis du pouvoir turc. La livre turque se stabilise en cette fin de semaine à 3,03 livre pour un euro et 2,71 pour un dollar us.

Enfin, sur le dollar Néo-Zélandais (NZD), une très forte baisse est survenue suite à une baisse inattendue de la banque centrale du pays de son principal taux directeur de 3,5% à 3,25% alors que la plupart des analystes tablaient sur un statu quo. La Banque de réserve a également laissé entendre qu’un nouvel assouplissement de sa politique monétaire n’était pas à exclure. Cela a entrainé la paire NZDUSD de 0,7210 NZD pour un dollar us à 0,6970 soit une baisse de près de 250 points de base. Le NZD revient rapidement sur des niveaux de 2010 avec dans le viseur deux supports à 0,6790 et 0,66 NZD pour un dollar US en extension.

Matières premières

Fin de semaine hésitante sur le pétrole après un plus haut de la semaine atteint durant la séance de mercredi à 61,81$. Depuis le 15 avril, le baril WTI évolue entre les 57,50$ en support et 61,80$ en résistance.

Aujourd’hui les deux barils consolident après leur plus haut de la semaine atteint mercredi dernier. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future juillet « Light Sweet Crude » lâche 1,02% à 60,15$. A Londres, le Brent de la mer du Nord sur l’Intercontinental Exchange (ICE) recule de 0,65% à 64,69$. La corrélation négative entre l’euro et le pétrole a été moins importante cette semaine par rapport à la semaine précédente. L’euro s’est apprécié de près de 1% pendant que cette semaine le WTI prenait 3,42%, soit une hausse de 1,99$.

Hier, la société British Petroleum a publié une statistique montrant que les Etats-Unis sont devenus en 2014, le premier producteur mondial de pétrole. Cette arrivée sur la première marche du podium des producteurs de pétrole est notamment due à la mise en place de l’extraction de pétrole de schiste. D’après cette même publication, les Etats-Unis produirait plus de 11,6 millions de barils par jour, pendant que l’Arabie Saoudite en produit 11,5 millions. Enfin la Russie se retrouve reléguée à la 3ème place du podium avec une production journalière de 10,8 millions de barils. Cependant, dans ces trois pays, les coups liés à l’extraction ne sont pas les mêmes. Cela permet à certains pays d’avoir un avantage particulier à vouloir faire baisser les prix durablement. Cette stratégie a pour but d’étouffer la concurrence pour défendre ses parts de marché. L’OPEP a de moins en moins la main sur le marché pétrolier. Pour contrer cette perte de contrôle, l’OPEP a décidé de garder un niveau de production élevé lors du congrès de Vienne vendredi dernier. Contre l’avis de certains de ses membres, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole a décidé de garder sa production à 30 millions de barils par jour.

La production des membres de l’OPEP n’ayant pas diminué depuis 2014, l’arrivée des Etats-Unis en tant que 1er producteur mondial de pétrole prouve que l’offre se renforce de plus en plus face à une demande qui elle n’augmente plus depuis plusieurs mois. Ce rapport engagé entre les Etats-Unis et les Pays de l’OPEP ne permettra pas au pétrole de retrouver un niveau de 70$ rapidement.

Du côté des métaux précieux, l’or ne connait pas de tendance nette depuis plusieurs mois. Les opérateurs attendent des propos plus clairs de la FED concernant le calendrier de relèvement des taux avant de se positionner à nouveau sur le métal jaune. Ce matin l’once d’or est en très légère baisse de 0,10% juste en dessous des 1 180$ à 1 179,20$. Cette semaine l’once d’argent consolide après une chute de 10,30% depuis le 15 mai. En fin de matinée l’once d’argent échéance juillet 2015 consolide de 0,48% à 15,88$.

Quant aux matières premières agricoles, le contrat blé échéance septembre 2015, sur Euronext, a chuté de 1,77% durant la séance d’hier pour atteindre 179,75€ la tonne. Cette semaine l’union européenne a connu une demande fortement soutenue, les exportations atteignent des niveaux historiques.

Derniers commentaires

Chargement de l'article suivant...
Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés