Le point sur les obligations Petrobras une semaine après la destitution de Dilma Roussef
On se souvient encore de l’éclatement du scandale Petrobras en mars 2014 qui révélait un cartel illicite d’entreprises payant à tour de rôle des pots-de-vin aux responsables de la compagnie en échange de contrats.
Ce système semblait avoir profité au parti de l’ex-présidente (Parti des travailleurs) et avait dès lors éclaboussé sa campagne pour la réélection. Elle avait finalement été réélue mais la commission parlementaire recommandait sa destitution au mois d’avril de cette année.
En 2014, le géant pétrolier contrôlé par l’Etat actait une perte de 21,6 milliards de réals et évaluait à 6,2 milliards de réals les préjudices liés à la corruption. Les agences de notation avaient alors décidé de dégrader la note de Petrobras en catégorie spéculatif et c’était le début de la dégringolade du titre. Sur cette même période (mars 2014 – janvier 2016), le pétrole perdait 67% de sa valeur, ce qui n’a pas été de nature à tirer le groupe d’affaire.
Redressement du géant brésilien
Au deuxième trimestre de l’année, le groupe faisait un chiffre d’affaires de l’ordre de 20 millions de dollars, en hausse de 13% par rapport au premier trimestre, pour un bénéfice net de 106 millions de dollars.
Depuis son plus bas en janvier 2016, le pétrole a déjà repris près de 40% de sa valeur. Même son de cloche pour les actions du groupe qui ont triplé de valeur sur cette période. Quant aux obligations, elles suivent également la même tendance.
Disponible par coupure de 2.000 dollars et notée B+ chez Standard & Poor’s, l’obligation du géant brésilien Petrobras Global Finance (5,375% - 2021) se traite légèrement sous le pair à 99% du nominal, offrant un rendement de 5,63%. Le coupon a été payé fin juillet, de quoi limiter les intérêts courus. Par coupure de 100.000 euros, citons également l’emprunt 3,75% - 2021 disponible à 97% du nominal, équivalent à un rendement annuel de 4,52%.
Il semblerait que les investisseurs aient repris foi en le groupe puisque ces rendements sont nettement inférieurs à ceux observés il y a encore quelques mois. En effet, ces derniers tablent sur le changement politique et l’émergence d’un nouveau gouvernement afin de relancer la croissance de la première économie d’Amérique latine.