MARCHÉS ACTIONS
Les places européennes ont grappillé du terrain hier, portées notamment par la volonté des membres de l’Eurogroupe de trouver un accord avant la nouvelle date butoir fixée à dimanche prochain. Les marchés attendront maintenant avec impatience les propositions du Premier ministre grec Alexis Tsipras. En effet, ce dernier a assuré vouloir présenter des propositions concrètes aujourd’hui qui permettraient de relancer les discussions.
Alors que la fermeture des banques en Grèce a été prolongée jusqu’au 13 juillet, et que le plafond est maintenu à 60 euros par jour, le président de la fédération bancaire grecque a précisé que les banques avaient les liquidités nécessaires jusqu’à lundi prochain.
Le FMI publiera aujourd’hui ses prévisions de la croissance mondiale. Les publications de résultats d’entreprises continueront aujourd’hui avec notamment Ubisoft (PARIS:UBIP) et Evolis.
Hier, suite à une panne informatique, les valeurs cotées sur le NYSE ont été suspendues pendant plus de trois heures. Les minutes du FOMC ont laissé voir que la FED souhaitait constater plus de signes positifs concernant l’amélioration de l’économie américaine avant de procéder à la hausse des taux.
Les autorités chinoises ont dû mettre en place des mesures pour stopper le plongeon des marchés actions chinois.
Ce matin, la Bourse de Tokyo a progressé de 0.60% à 19 855.50. Les principales places européennes sont attendues en légère hausse à l’ouverture, même si les marchés devraient être maintenus sous pression avec les propositions d’Athènes.
FOREX
La monnaie unique tente de se redresser face à ses principales contreparties malgré des incertitudes sur la situation de la Grèce. Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, s’est montré toujours aussi déterminé à ne pas céder à l’austérité pour son pays lors de son discours hier face au Parlement européen à Strasbourg. En parallèle, Athènes a fait une nouvelle demande d’aide financière au Mécanisme européen de stabilité (MES), une aide devenue indispensable pour le pays.
De leur côté, les créanciers européens se montrent toujours aussi fermes alors que Jean-Claude Juncker n’exclut désormais plus une possible sortie de la Grèce de la zone euro. Les dirigeants européens ont, sur ce point, annoncé qu’un plan détaillé sur la sortie de la Grèce avait été préparé si nécessaire.
Aujourd’hui, les investisseurs suivront toute information portant sur le programme de réformes qui doit être présenté par le gouvernement grec avant ce soir minuit pour débloquer la situation. Des réformes qui doivent satisfaire obligatoirement les créanciers européens pour pouvoir poursuivre les négociations et éviter un Grexit.
Dans cette attente, la monnaie unique se traite ce matin sur la barre des 1,11 dollars face au billet vert. Contre la devise britannique, un euro s’échange pour 0,7200 pence. Le billet vert quant à lui atteint 1,5410 dollar contre la livre sterling. Du côté de la devise nippone, le billet vert se négocie à 121,42 yens tandis qu’un euro vaut 134,80 yens.
MATIÈRES PREMIÈRES
Hier, le baril de pétrole a continué sa chute initiée en début de semaine. Le brut est venu tester son support qui se situe au niveau des 51,65$. Durant la séance à Wall-Street, à 16h30, le département américain de l’énergie (DoE) a publié les chiffres hebdomadaires de la variation des stocks de brut. La variation était attendue à -700 000 barils contre +2,4 millions de barils la semaine précédente. La publication s’est révélée être supérieure aux attentes : +400 000 barils. Seconde semaine de hausse concernant les stocks de brut après plus de deux mois de variation négative. Cette augmentation des stocks a impacté le baril de brut qui a clôturé en baisse de 1,30% à 51,65$ et a perdu 0,68$.
Après une forte chute des cours du pétrole cette semaine, ce matin les deux barils regagnent du terrain. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future août « Light Sweet Crude » s’adjuge 1,75% à 52,55$. A Londres, le pétrole Brent de la mer du Nord sur l’Intercontinental Exchange (ICE), même échéance, est en hausse de 1,12% à 57,85$. La prime entre les deux barils s’élève à présent de 5,3$.
Plusieurs éléments viennent perturber les cours du pétrole cette semaine. Tout d’abord, les pourparlers entre l’Iran et l’Occident qui devaient se terminer ce mardi 7 juillet, ont été une fois de plus repoussés sans aucune annonce d’une nouvelle date butoir. En effet les négociateurs seraient en train de tabler sur un accord. Ensuite les incertitudes concernant la sortie ou non de la Grèce de la zone euro fait augmenter les primes de risque. Les matières premières sont donc les premières touchées, dont le baril tout particulièrement. Enfin la chute de la bourse de Shanghai, de près de 50% depuis le début de semaine, fait douter les investisseurs sur la croissance chinoise. La Chine étant le premier importateur mondial de pétrole, un simple ralentissement de son économie impacterais de facto la demande mondiale de pétrole.
Le métal jaune reste inerte face au risque d’un « Grexit ». L’once d’or vient tester son support à 1 150$ du mois de mars 2015. Ce matin l’once est en légère baisse de 0,04% à 1 163$. Quant à l’argent qui a subi une chute de près de 5% mardi dernier, il se reprend avec une hausse de 1,50% à 15,39$ ce matin pour livraison septembre 2015. L’argent vient tester sa résistance des 15,50$ qui a servi pendant plusieurs mois de support.