Les résultats d’Alcoa (NYSE:AA), demain soir, ouvriront la période de publication des résultats trimestriels.
Les banques seront très attendues vendredi (JPMorgan Chase et Citigroup) alors que le secteur est très attaqué en Europe avec les déboires de la Deutsche Bank (DE:DBKGn), de Commerzbank (DE:CBKG) et des difficultés des banques italiennes dont nous vous avons beaucoup parlé.
Le consensus des analystes n’est pas très optimiste : on attend une sixième baisse des bénéfices par action des entreprises du S&P 500, qui pourrait être limitée toutefois à 0,9% (maigre consolation).
Il y aura beaucoup d’indicateurs à regarder de près : l’impact de la chute de la livre sur les comptes des entreprises américaines, les perspectives de croissance chinoise et, bien sûr, le discours des banques américaines autour du Brexit.
L’incertitude pèse lourd, évidemment, mais au moins, à partir de cette semaine, nous allons sortir de la focalisation autour des petites phrases des membres Fed. Nous aurons largement le temps d’y revenir dès les élections américaines finies, alors autant changer un peu de prisme d’analyse pour le mois qui vient.
Reste à se demander quel sera l’impact sur les marchés des bonnes et moins bonnes nouvelles qui seront inévitablement publiée.
Personnellement, je ne pense pas que des publications supérieures aux attentes permettront aux marchés américains de s’envoler car la Bourse américaine est déjà chère avec un PER de 18. Et puis les attentes ont été tellement revues à la baisse, qu’elles sont déjà a minima.
Par contre, si les résultats ressortent inférieures aux attentes, la sanction sera sévère et les indices pourraient bien perdre 10% en quelques séances… Après tout avec une croissance américaine relativement faible par rapport à son potentiel historique, le Dow Jones gagne quand même près de 5% depuis le début de l’année.