Hier soir, de l’autre côté de l’atlantique, la bourse de New York a terminé en hausse dans le sillage de résultats encourageants de fleurons de l'économie américaine, les investisseurs continuant par ailleurs à surfer sur l'optimisme suscité par le patron de la Fed.
- A la clôture, le Dow Jones Industrial a gagné 0,27% à 12.943,36 points, et le Nasdaq, 0,79% à 2965,90 points. L'indice S&P 500 est monté de 0,27% à 1376,51 points.
Durant la séance, le marché a été porté par les très, très bons résultats de compagnies, comme eBay et IBM, qui ont montré qu'il est encore possible d'accroître rentabilité et croissance, en dépit d'une croissance fragile. Ces performances, souvent meilleures qu'attendu, s'expliquent par le fait que les prévisions de résultats avaient été sévèrement revues à la baisse. Ces résultats aident à atténuer la déception liée au bond des inscriptions hebdomadaires au chômage. En effet, les nouvelles inscriptions au chômage sont remontées fortement aux Etats-Unis pendant la deuxième semaine de juillet. A ces statistiques décevantes, s'ajoutent la chute des ventes de logements anciens en juin. Mais plutôt que de démoraliser les investisseurs, les investisseurs y voyaient une bonne nouvelle: les derniers chiffres macro-économiques n'ont pas été bons ce qui ravive les espoirs suscités par la Fed. Wall Street a été encouragée par l'audition au Congrès du patron de la Fed, Ben Bernanke, qui, tout en restant évasif, a semblé dire qu'une intervention de son institution était proche, à moins que la situation économique ne s'améliore. Du côté des valeurs, bien qu'elle ait renoué avec les bénéfices au deuxième trimestre, la banque d'affaires américaine Morgan Stanley a largement déçu Wall Street, clôturant une saison morne pour les résultats des banques. Elle a cédé 5,29%.
Tokyo chute brutalement, handicapé par un yen trop vigoureux
Ce matin, la bourse de Tokyo a terminé la séance en baisse de 1,43%, inquiète pour les profits des entreprises exportatrices confrontées à un yen très fort.
- A la clôture, l'indice Nikkei 225 a perdu 125,68 points à 8669,87 points. L'activité a été faible, avec 1,57 milliard d'actions échangées sur le marché.
En l'absence de données macro-économiques significatives, les investisseurs ont focalisé sur la valeur du yen qui s'échange depuis des mois à des niveaux de vigueur exceptionnels face au dollar et à l'euro. Les menaces régulières d'intervention directe des autorités japonaises sur le marché des changes, afin d'abaisser la valeur du yen, ne semblent pas vraiment convaincre le marché. Considéré comme une valeur refuge par les investisseurs par temps économique difficile, le yen a en effet tendance à flamber dès qu'une mauvaise nouvelle concerne le front de la dette européenne ou la croissance mondiale. La hausse du yen a complètement éclipsé les bons résultats financiers de plusieurs fleurons de l'économie américaine, et qui ont permis à Wall Street de rebondir. Les opérateurs tokyoïtes ont plutôt angoissé pour les résultats des grandes firmes nippones, qui seront annoncés à partir de la semaine prochaine et qui pourraient être plombés par la flambée du yen.
Paris reste concentré sur les publications de résultats
Sur le marché français, la bourse de Paris était en légère baisse ce matin, reprenant son souffle après sa progression des derniers jours, à l'orée d'une séance marquée par une réunion des ministres des Finances de la zone euro sur l'Espagne et une nouvelle salve de publications d'entreprises.
- A 10h30, le CAC 40 cédait 0,38% à 3252,12 points.
Le marché reste concentré "sur les publications d'entreprises et sur les perspectives annoncées par les sociétés des deux côtés de l'Atlantique. Sont attendus notamment, aux Etats-Unis, les résultats de General Electric (GE), Schlumberger et Xerox. Les investisseurs attendent aussi la conférence téléphonique des ministres des Finances de la zone euro. Cette réunion a pour ambition de finaliser le plan d'aide aux banques espagnoles, sur fond de nouvelle envolée des taux d'emprunt du pays. Les grands argentiers doivent se mettre d'accord sur les modalités du plan (taux, calendrier, conditions associées à ces prêts), de façon à permettre le déblocage fin juillet de 30 milliards d'euros qui seront mis en réserve en cas de besoin urgent de recapitalisation cet été. En attendant, la grogne gagne du terrain en Espagne… Sur le front des valeurs, Publicis cédait 1,30%. Le groupe a fait état d'un ralentissement de sa croissance organique au deuxième trimestre, qui devrait être rattrapé au cours du deuxième semestre.
Bonne journée à tous et bon trading !