Etats-Unis : inflation attendue en hausse (par Yann Quelenn)
L'IPC Urban Consumer américain de septembre attendu ce jour devrait s'établir à 0.3% m/m, contre 0.2% m/m au mois précédent. En données annualisées, il est anticipé en forte progression à 1.5% a/a. L'indice core n'a plus atteint l'objectif de 2% de la Fed depuis un an et nous pensons que l'inflation Urban Consumer est à présent sur une pente ascendante. Janet Yellen a par ailleurs déclaré vendredi dernier qu'il serait avisé d'envisager les avantages d'une économie "à haute pression".
C'est exactement ce dont la banque centrale a besoin. Son objectif de 2% nous paraît trop bas. Il faut une inflation bien plus élevée pour tuer la dette publique massive des États-Unis et nous pensons que l'inflation pointe à l'horizon. Cela explique également pourquoi la Fed s'est montrée si réticente à relever les taux ces dernières années.
Les commentaires de Janet Yellen ne sont pas isolés. D'après le gouverneur de la Banque d'Angleterre Mark Carney, la BoE est, elle aussi, prête à laisser l'inflation augmenter pour soutenir la croissance économique. Les banques centrales ont besoin d'un fort différentiel entre les taux nominaux et les taux réels pour tuer les énormes dettes publiques.
Nous surveillerons de près les informations sur l'inflation aujourd'hui. Nous pensons que cette tendance à la hausse n'en est qu'à ses débuts.
Long sur l'euro en cas de BCE décevante (par Peter Rosenstreich)
Le grand rendez-vous de la semaine sera vraisemblablement la réunion et la conférence de presse de la Banque centrale européenne. D'après les médias et les bruits de marché, la BCE envisagerait de ralentir son programme de rachat d'actifs. Ce dernier est censé prendre fin en mars 2017, mais pourrait être étendu à en croire certaines informations. Selon nous, le président Mario Draghi n'annoncera sans doute pas de changement de stratégie. Les données restent mitigées, ce qui place la banque centrale en mode attentiste. A cinq mois du terme prévu du programme, un geste serait prématuré.
Nous pensons qu'une modification de la politique monétaire devrait s'accompagner d'une modification des projections macroéconomiques. La réunion de décembre semble donc plus indiquée pour décider d'une prolongation du programme. M. Draghi sera certainement assailli de questions sur une éventuelle réduction de la voilure pendant la conférence de presse, mais vu son talent pour noyer le poisson, les journalistes ont peu de chances d'en apprendre davantage.
En outre, eu égard à la montée des risques événements liés aux élections américaines et au référendum constitutionnel italien, l'institution francfortoise ne voudra probablement pas faire de vagues. Des rumeurs évoquent néanmoins une annonce technique (telle que le retrait du plancher de rendement) lors de la réunion d'octobre, afin de préparer le terrain sans déclencher de réaction majeure sur le marché. Compte tenu de notre scénario d'absence de relèvement des taux de la Fed en 2016 et de report de toute indication avancée de la BCE, nous voyons un potentiel haussier pour l'EUR/USD, le support des 1.0950 étant un bon niveau où reprendre des longs pour un nouveau test rapide de la résistance des 1.1068.
AUD/USD - Short-Term Bullish.
EURUSD La paire EUR/USD affiche toujours une dynamique baissière en dépit du retracement en cours. Le support horaire situé à 1,0952 (plus bas du 25/07/2016) est en voie d'être touché. Une résistance horaire se situe à 1,1058 (plus haut du 13/10/2016). Une résistance clé se trouve loin à 1,1352 (plus haut du 18/08/2016). On privilégie un autre mouvement de baisse. À plus long terme, la structure technique favorise un biais baissier à très long terme aussi longtemps que la résistance des 1,1714 (plus haut du 24/08/2015) tiendra bon. La paire évolue au sein d'une fourchette depuis début 2015. Un support plus solide se situe à 1,0458 (plus bas du 16/03/2015). Cependant, la structure technique qui existe depuis décembre dernier implique une progression graduelle.
GBPUSD La vente massive subie par la paire GBP/USD s'estompe de façon définitive. La résistance horaire située à 1,2272 (plus haut du 13/10/2016) a été touchée. Des résistances majeures se trouvent loin à 1,2620 (ligne de tendance baissière) et à 1,2873 (03/10/2016). Elle devrait poursuivre sa progression. La configuration technique à long terme est même plus négative, le vote sur le Brexit ayant ouvert la voie à une accentuation de la chute. Le support à long terme situé à 1,0520 (01/03/85) représente un objectif convenable. La résistance à long terme est située à 1,5018 (24/06/2015) et pourrait indiquer un retournement à long terme de la tendance négative. Cependant, un tel scénario est très peu probable pour l'instant.
USDJPY L'élan haussier affiché par la paire USD/JPY semble s'affaiblir. Cependant, la paire évolue toujours au sein d'un canal haussier. Un support horaire se trouve à 102,81 (plus bas du 10/10/2016) et à 100,09 (27/09/2016), alors que la paire peut rencontrer une résistance horaire à 104,64 (plus haut du 13/10/2016). Nous privilégions un biais baissier à long terme. Un support se situe actuellement à 96,57 (plus bas du 10/08/2013) . Une hausse progressive vers la résistance majeure des 135,15 (plus haut du 01/02/2002) semble absolument peu probable. La paire devrait poursuivre sa chute vers le support des 93,79 (plus bas du 13/06/2013).
USDCHF La paire USD/CHF est en cours de consolidation, mais reste dans une dynamique haussière depuis le 15 septembre. Une résistance horaire se situe à 0,9950 (plus haut du 27/07/2016). Un support horaire devrait se situer à 0,9733 (base du 05/10/2016), puis à 0,9632 (plus bas de la base du 26/08/2016). La paire devrait poursuivre sa progression. À long terme, la paire évolue toujours au sein d'une fourchette depuis 2011, en dépit de quelques turbulences enregistrées lorsque la BNS avait mis fin au cours plafond du CHF. Un support clé peut se situer à 0,8986 (plus bas du 30/01/2015). La structure technique favorise toutefois un biais haussier à long terme depuis la suppression du taux plancher en janvier 2015.