L’absence d’accord sur la Grèce fait trembler les marchés

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Les marchés américains ont clôturé hier proche de leur niveau d’équilibre. Après deux sessions de hausses consécutives, les indices nord-américains sont restés attentifs à la déclaration du président de la Réserve Fédérale Américaine : Ben Bernanke. Celui-ci a rappelé l’urgence aux diplomates républicains et démocrates de trouver un compromis autour du budget américain et de stopper le plus tôt possible toute l’incertitude qui règne autour du désormais célèbre « Fiscal Cliff ». A la clôture, le Dow Jones cédait un très léger 0.06% à 12 788.51 points. L’indice des valeurs industrielles a terminé dans le rouge en raison notamment de la contre-performance de Hewlett Packard : -11.95% à 11.71 dollars. H-P s’est retrouvé sanctionné par le marché après avoir publié un nouveau résultat en dessous des attentes des analystes. De son côté, le Nasdaq des valeurs technologiques réussissait à grappiller 0.02% à 2 916.68 points tandis que l’indice élargi S&P 500 s’adjugeait un léger 0.07% à 1 387.81 points.

En Asie, les indices de la zone évoluaient quant à eux à la hausse. L’indice Nikkei a terminé la séance sur une avance de 0.87% à 9 222.52 points, soutenu en grande partie par la baisse du Yen et les belles performances des valeurs fortement exportatrices. On note que l’anticipation de l’annonce d’un nouveau plan d’assouplissement monétaire quantitatif de la part de la Banque Centrale du Japon soutient l’indice nippon depuis plusieurs séances. Le secteur automobile avec Toyota notamment (+2.23% à 3 435 yens), mais aussi le secteur technologique avec Sony Corp par exemple (+0.37% à 819 yens) ont contribué à cette belle performance aujourd’hui de l’indice nippon. Dans le même temps, les indices chinois étaient également dans le vert peu avant la clôture, le Hang Seng Index s’adjugeait 0.75% à 21 387.35 points tandis que le Shanghai Composite Index prenait 1.07% à 2 030.32 points.

En Europe, peu avant l’ouverture, l’ensemble des contrats Futures des différents indices européens étaient dans le rouge. Dans les premiers échanges, le CAC 40, le DAX ainsi que le FTSE pourrait glisser entre 0.30% et 0.50%. Cette ouverture à la baisse est directement due à l’absence d’accord entre les ministres des Finances de la zone euro et les représentants du Fonds monétaire international et de la Banque centrale européenne. Alors que cette réunion de l’Eurogroupe s’est terminée au petit matin, les différents créanciers ne sont pas parvenus à un consensus sur les moyens à mettre en œuvre pour réduire la dette grecque à un niveau soutenable de 120% du PIB d'ici 2020. De nouvelles études et calculs financiers doivent être menés mais Jean Claude Juncker a assuré qu’il n’y avait pas de désaccord politique majeur. L'Eurogroupe a donc pris la décision de repousser à lundi un accord sur la dette grecque qui tarde à venir. Ce nouveau report montre clairement le manque de cohésion des créanciers et la difficulté de trouver une solution sur le sujet grec. Pour terminer, les investisseurs resteront également attentifs aux statistiques américaines publiées exceptionnellement aujourd’hui, avant le traditionnel jour férié de Thanksgiving demain : Les nouvelles demandes d’allocation chômage ainsi que l’indice de Confiance de l’University of Michigan seront effectivement publiées cette après-midi.

Forex:
L’euro perd du terrain et cote ce matin aux alentours des 1.2748 dollar, après avoir atteint un plus haut hier à 1.2828 dollar. En effet, l’euro recule alors que les ministres des Finances de la zone euro, qui se sont retrouvés hier à Bruxelles lors de la réunion de l’Eurogroupe, ne sont toujours pas parvenus à trouver un accord sur les conditions du déblocage de la tranche d’aide de 31.2 milliards d’euros pour la Grèce alors que ce montant lui avait été promis à condition de plans d’austérité drastiques. Cette aide internationale est vitale pour le pays qui doit faire face à de nouvelles échéances. Si la situation ne s’améliore pas pour le pays, la dette de la Grèce atteindra 190% du PIB en 2014, niveau insoutenable. La monnaie unique européenne s’est également dépréciée après la perte du triple A de la France : l’agence de notation Moody’s a abaissé la note de la France de Aaa à Aa1 en début de semaine. L'impact de cet abaissement reste toutefois modéré.

La devise nippone progressait face à l’euro à 104.77 yens ce matin contre un plus haut à 103.97 yens au plus haut la semaine dernière mais baissait face au billet vert depuis la semaine dernière pour se négocier ce matin autour des 82.06 yens. La livre britannique s’appréciait face à l’euro à 80.20 pences pour un euro et se dépréciait face au dollar américain à 1.5906 dollar.

Matières premières:
Au chapitre des matières premières, le métal jaune se replie légèrement et perd 0,14% à 1 724$ l’once. D’un point de vue technique, l’or a une nouvelle fois échoué aux abords de sa principale résistance à 1 730$ reculant autour des 1 723$ proche de sa moyenne mobile à 7 séances qui fait actuellement office de support. Du côté des fondamentaux, l’échec d’un accord entre les membres de la Troïka et la Grèce sur une aide financière, a entrainé une montée de l’aversion pour le risque profitant au billet vert au détriment des matières premières. L’argent-métal perd également du terrain et est en retrait de 0,49% à 32,98$ l’once.

Enfin, les cours du pétrole évoluent en baisse dans le sillage des marchés actions. A New York, le Light Sweet Crude recule de 0,39% à 109,35$ le baril et à Londres, le Brent de la mer du Nord perd 0,29% à 109,45$ le baril. En outre, les investisseurs suivront attentivement la publication des stocks de brut aux Etats-Unis. Une hausse des stocks de brut plus importante que prévue pourrait entrainer un nouveau repli sur les cours du pétrole.