La situation reste délicate pour CGG (PA:GEPH). Malgré un quatrième trimestre 2015 qualifié de « satisfaisant », le groupe français spécialisé dans les services pétroliers estime que 2016 restera difficile, avec un début d’année déjà très dégradé.
Malmené par la chute des prix du pétrole et les réductions des dépenses d’exploration des grandes compagnies d’hydrocarbures, le groupe n’a d’autre choix que de poursuivre son plan de transformation.
Dans ce contexte, CGG va accélérer la réduction de sa flotte à 5 navires dès la fin du premier trimestre, contre 8 la fin de l’année dernière. L’opération lui permettra de se concentrer un peu plus sur ses activités de géosciences, à haute valeur ajoutée, mais aussi les plus rentables.
A terme, la division « GRR » (Géologie, Géophysique & Réservoir) représentera ainsi plus de 60% du chiffre d’affaires, contre moins de 15% pour les activités d’ « acquisition de données contractuelles », a signalé l’entreprise à l’occasion de la présentation de ses résultats annuels.
CGG espère en outre réduire sa dette nette à 2,4 milliards de dollars d’ici la fin de l’année. Elle était de 2,5 milliards fin décembre, correspondant à un ratio dette nette sur fonds propres de 191% à fin 2015 contre 90% fin 2014.
Dans le cadre de son plan de transformation, CGG a procédé début février à une augmentation de capital de 350 millions, ce qui lui a permis d’améliorer ses fonds propres et l’entrée en application d’un accord signé avec certains partenaires bancaires, concernant le respect de « covenants ».
L’opération n’a pas eu d’impact significatif chez Standard & Poor’s, qui a confirmé fin février son rating « CCC+ » (risque crédit substantiel) pour le groupe CGG. Il est assorti d’une surveillance négative.
La dette non-sécurisée, dont fait partie l’emprunt CGG (5,875% - 2020), a par contre été dégradée à « CCC ».
Les rendements obligataires toujours très élevés
Dans ce contexte, on comprend sans doute mieux pourquoi les prix de l’emprunt CGG (5,875% - 2020) continuent de naviguer en eaux profondes, proche de ses plus bas historiques.
L’obligation est disponible à l’achat ce jeudi à 42% du nominal, correspondant à un rendement astronomique de plus de... 33%.
L'investissement est fixé à 100.000 euros en nominal pour une taille émise de 400 millions.