L’obligation que nous avons choisi de vous présenter aujourd’hui est de type perpétuelle subordonnée. Elle a été émise en 2014 par Volkswagen (DE:VOWG_p) et affiche un rendement annuel jusqu’au call de 4%.
Volkswagen Financial Services NV, filiale du constructeur allemand chargée de lever des fonds sur les marchés, s’est en effet réservée le droit de rembourser cette obligation en 2030. Ce matin cette obligation s'échange au alentour de 96,50%.
Si l’émetteur de procède pas au remboursement de l’obligation à ce moment-là, le coupon deviendra variable (voir la fiche pour les modalités de changement de coupon). Cette obligation, accessible par coupures de 1.000 euros, bénéficie d’un rating investissement « BBB- » chez Standard & Poor’s.
On notera qu’un an après la révélation du scandale des moteurs diesels truqués, les obligations du groupe ont retrouvé leur pleine valeur sur le secondaire. Les derniers résultats publiés le 19 juillet par Volkswagen, avec une dizaine de jours d’avance sur le calendrier initial, ont d'ailleurs surpris les marchés et laissent penser que son image de marque n'a finalement pas trop souffert du « Dieselgate ».
Certes, Volkswagen a acté un bénéfice d'exploitation en repli de 22% sur un an, à 5,3 milliards d'euros, mais hors éléments exceptionnels (provisions pour risques juridiques liés au VW Gate), le bénéfice s’affiche à 7,5 milliards d'euros. Une performance meilleure que prévu et surtout supérieure aux 6,99 milliards affichés au premier semestre 2015.
Pour la direction du groupe aux douze marques (Volkswagen, Seat, Audi, Skoda, Porsche...), cette performance s’explique notamment par l’embellie observée sur le marché européen de l'automobile, combinée aux effets de son programme de restructuration.
Conforté par ces chiffres, le groupe de Wolfsburg en a profité pour confirmer ses prévisions annuelles, à savoir une marge opérationnelle comprise entre 5 et 6% ainsi qu'une baisse de son chiffre d'affaires pouvant atteindre 5%.