Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Hier, la BCE et surtout les commentaires de Mario Draghi étaient le grand rendez-vous attendu. Si d’un côté le président de la BCE a mis en lumière la faiblesse de l’inflation par rapport aux objectifs de l’institution, laissant supposer que le QE allait d’étendre, le marché a surtout retenu que le QE serait rediscuté à l’automne. Tonalité moins accommodante qu’escomptée par certains économistes après ses propos « reflationnistes » du mois dernier. Mais rien de grave cependant : il y en avait pour tous les goûts, pour ceux qui y voyaient un resserrement potentiel à venir (l’euro s’est envolé) et pour ceux qui ont compris que les liquidités allaient continuer de pleuvoir pour essayer de relancer l’inflation.
La réaction sur les marchés a surtout été visible sur l’Eurodollar, avec une parité de retour au-delà des 1,16$ en cette fin de semaine. Sur les indices, la tendance est restée indécise. D’un côté les indices européens se sont retournés à la baisse dans l’après-midi, Dax en tête (la nouvelle envolée de la monnaie unique ne faisant pas les affaires de nos gros exportateurs européens). Mais rien de brutal non plus. Le CAC40 n’a par exemple clôturé qu’à -0,30%… mais sous ses plus-hauts de la semaine dernière. Seul le franchissement des 5 250/5 260 points permettrait de viser le haut de canal descendant journalier (5 280/5 295 points). A l’inverse, sous les 5 165 points, le risque baissier serait relancé vers les 5 135 points dans un premier temps.
Outre-Atlantique, la prudence a globalement dominé à Wall Street après les récents records. Le procureur Robert Mueller (en charge d’investiguer autour des liens potentiels entre la Russie et l’équipe de campagne de Donald Trump) ayant en outre indiqué avoir élargi son enquête aux transactions financières du nouveau président.
Au niveau corporate
En after hour, Microsoft (NASDAQ:MSFT) (US5949181045) et Visa (US92826C8394) ont publié leurs trimestriels. Les deux titres sont attendus en hausse d’environ 1% en ce vendredi à Wall Street, après la publication de chiffres supérieurs aux attentes (le géant des logiciels ayant par exemple multiplié par plus de deux son résultat net trimestriel.
En Europe, les équipementiers automobiles étaient à l’honneur dans l’Hexagone ce matin en réaction à leurs publications trimestrielles, avec des fortunes diverses en termes de réaction de marché.
Ainsi, Faurecia (PA:EPED) (FR0000121147) évoluait en hausse de 1% sur ses sommets annuels autour des 49€, la filiale de Peugeot (PA:PEUP) (FR0000121501) ayant relevé ses objectifs 2017 et indiqué être en « très bonne voie » pour atteindre ses ambitions 2018.
Bonne orientation également pour Plastic Omnium (PA:PLOF) (FR0000124570) qui ouvrait dans le vert autour des 34€, en réaction à la forte hausse de ses résultats semestriels.
A l’inverse, Valeo (PA:VLOF) (FR0013176526) ouvrait en baisse de 4% sur les 61€ malgré une hausse de 20% du résultat net et une progression de 16% de ses ventes au premier semestre.
Le secteur télécom surperformait sinon ce matin, avec par exemple Orange (FR0000133308) en hausse de près de 1% vers les 14,50€, suite à une publication rassurante du britannique Vodafone (LON:VOD) (GB00BH4HKS39), marquée notamment par un chiffre d’affaires trimestriel supérieur aux attentes.
Rubis (FR0000121253) bondissait de 4% sur un nouveau record au-delà des 108€ suite à l’acquisition de Galana, leader dans la distribution de produits pétroliers à Madagascar.
A l’inverse, Tarkett (PA:TKTT) (FR0004188670) chutait de 5% sous les 38€, le spécialiste des revêtements de sols ayant indiqué qu’il subirait une perte nette cette année en raison d’une provision de 150 M€ liée à une enquête des autorités françaises de la concurrence.
Sartorius Stedim (FR0013154002) plongeait de 6% sur les 62,50€, après l’annonce d’un ralentissement de la croissance de la biotech au deuxième trimestre.
Boiron (FR0000061129) pliait de 1% sous les 84€, le groupe ayant enregistré un repli de 4,5% de ses ventes au deuxième trimestre 2017.
Enfin, GTT (PA:GTT) (FR0011726835) ne réagissait guère (avec un titre autour de l’équilibre vers 37€), à la publication d’un chiffre d’affaires semestriel en baisse de 4,7%.
Du côté des changements de recommandations de brokers
Scor (PA:SCOR) (FR0010411983) progressait de 1% sur les 36,80€ alors que Morgan Stanley (NYSE:MS) a repris le suivi du réassureur en visant 39,20€.
Essilor (FR0000121667) évoluait dans le vert au-dessus des 115€, MainFirst ayant relevé son conseil de « neutre » à « surperformance » en visant désormais 135€ (contre 107€ auparavant).
A l’inverse, bioMérieux (PA:BIOX) (FR0010096479) reculait de 1% sous les 188€, Berenberg ayant abaissé son conseil de « neutre » à « vendre » sur le laboratoire.