Pour la séance du jour, c’est une fois de plus les matières premières qui seront au cœur des préoccupations. En effet, l’effondrement des cours a provoqué la panique sur de nombreuses places boursières. En conséquence, l’ensemble des bourses asiatiques et américaines ont clôturé en territoire négatif. Outre le sujet des matières premières, c’est la Grèce qui risque de faire son retour sur la scène internationale. Le directeur de l’agence des privatisations, Sterigios Pitsiorlas, a indiqué que son pays risque de manquer son objectif de privatisation en 2016. Par ailleurs, le Premier ministre, Alexis Tsipras, a fustigé le financement du FMI en expliquant que ce dernier « n’était pas nécessaire ». Décryptage.
La Grèce est de nouveau sous les projecteurs !
Comme évoqué en introduction, la Grèce risque de redevenir un sujet d’inquiétude en Europe. En effet, Le directeur de l’agence des privatisations, Sterigios Pitsiorlas, a déclaré qu’"Il est possible que nous nous approchions des 3 milliards d'euros de recettes (de privatisations), mais le scénario le plus probable est que nous réussissions à lever environ 2 milliards d'euros en 2016". Pour explication, le plan de sauvetage financier accordé à la Grèce prévoit que le Fonds de développement des actifs de la République hellénique (l’agence des privatisations), doit lever 3,7 milliards d’euros en 2016 et 1,3 milliard d’euros en 2017.
En ce qui concerne les entreprises, Le groupe minier Anglo American (L:AAL) souffre de la chute des prix des matières premières. En conséquence, le producteur minier a annoncé une lourde restructuration de son groupe. En effet, le cinquième groupe minier mondial prévoit de réduire sa masse salariale de 63% et de céder 60% de ses actifs. En outre, l’entreprise a décidé de ne pas verser de dividende en 2015 et 2016. Par ailleurs, la note de crédit d’Anglo American risque d’être dégradée à en croire les dires du directeur financier. D’après René Médori, directeur financier du groupe, "Aux cours actuels (des matières premières) au comptant, nous ne répondons pas aux critères de la note d'investissement de qualité (investment grade)".
Au chapitre des matières premières, le pétrole sera une fois de plus au zénith de l’actualité. En effet, la chute des prix a été causée par de multiples éléments. La vigueur du dollar, l’absence de consensus au sein de l’OPEP et une demande mondiale atone sont les principaux facteurs explicatifs. En outre, la publication des stocks de pétrole aux États-Unis fera l’objet d’une attention particulière de la part des investisseurs. D’un point de vue technique, la tendance est foncièrement baissière. Nous avons un biais baissier sur le contrat WTI et pensons qu’il pourrait rallier 36,60$ à court/moyen terme.