Le marché pétrolier s'attendait largement à ce que les Saoudiens et les Russes prolongent les réductions de l'offre. Ce qui était inattendu, c'est la prolongation de ces réductions jusqu'à la fin de l'année
Énergie - Les Saoudiens prolongent leurs réductions
Le marché du pétrole a progressé hier, l'ICE Brent s'établissant au-dessus de 90 dollars le baril pour la première fois depuis novembre. Les réductions de l'offre saoudienne et russe ont été le catalyseur de cette hausse.
L'Arabie saoudite a annoncé qu'elle prolongerait sa réduction volontaire de l'offre de 1 million de barils par jour jusqu'à la fin de l'année. De même, la Russie a déclaré qu'elle prolongerait sa réduction des exportations de 300 millions de barils par jour jusqu'à la fin de l'année. Même si l'on s'attendait à ce que ces réductions volontaires soient prolongées, les attentes portaient sur une prolongation d'un mois plutôt que de trois mois. Cela laisse le marché avec un déficit plus important que prévu au cours du quatrième trimestre de 2023, ce qui devrait continuer à soutenir les prix. Pour l'instant, nous sommes réticents à revoir à la hausse nos prévisions de prix à la suite de cette prolongation, car les inquiétudes concernant la demande persistent et l'offre iranienne augmente. L'Iran produit près de 3,1 millions de barils par jour et prévoit de pomper environ 3,4 millions de barils par jour. Par ailleurs, notre bilan pétrolier fait apparaître un léger excédent au premier trimestre 2024, ce qui devrait limiter la hausse des prix. Nous continuons à prévoir que le Brent atteindra une moyenne de 92 dollars le baril au cours du quatrième trimestre de cette année.
À plus long terme, nous n'excluons pas de prolonger ces réductions (totalement ou partiellement) jusqu'au début de l'année prochaine, étant donné que notre bilan montre que le marché pétrolier sera légèrement excédentaire au cours du premier trimestre de l'année prochaine. Les réductions éventuelles dépendront évidemment de l'évolution des cours du pétrole vers la fin de l'année et de la persistance des inquiétudes concernant la demande.
Agriculture - Baisse des inspections hebdomadaires de céréales aux États-Unis
Le dernier rapport de l'USDA sur l'état des cultures montre que 53 % des cultures de maïs américain sont jugées en bon ou excellent état, ce qui représente une baisse par rapport aux 56 % de la semaine précédente et un léger recul par rapport aux 54 % observés à la même période l'année dernière. La récolte de soja s'est également détériorée au cours de la semaine, avec 53% de la récolte jugée bonne à excellente, en baisse par rapport aux 58% de la semaine précédente et également en dessous des 57% observés l'année dernière. Parallèlement, la récolte du blé de printemps continue de bien progresser avec 74% de récolte achevée, en hausse par rapport aux 54% de la semaine précédente et au-dessus des 68% récoltés à la même étape l'année dernière.
Les données hebdomadaires d'inspection des exportations de l'USDA pour la semaine se terminant le 31 août ont montré une demande d'exportation plus faible pour le maïs et le blé. Les inspections à l'exportation de maïs se sont élevées à 481,3 kilos au cours de la semaine, soit moins que les 600 kilos de la semaine précédente et les 543 kilos enregistrés il y a un an. De même, les inspections d'exportations de blé américain se sont élevées à 300 kt, en baisse par rapport aux 390,4 kt de la semaine précédente et également en baisse par rapport aux 538,5 kt de l'année dernière. Pour le soja, les inspections d'exportations américaines se sont élevées à 378,6 kt, contre 326,1 kt il y a une semaine et 500,3 kt il y a un an.
En Australie, le gouvernement a réduit ses estimations de production de blé de 3 % par rapport à juin, à 25,4 millions de tonnes, ce qui représente une baisse de 36 % par rapport à la récolte record de l'année dernière. Les révisions ont été effectuées principalement en raison des conditions météorologiques sèches et des précipitations inférieures à la moyenne dans certaines régions productrices de blé.