En ce début décembre, plusieurs obligations libellées en dollars néo-zélandais arrivent à maturité. L’occasion pour les obligataires concernés de réinvestir leurs liquidités, et pour les autres, de rappeler les atouts de cette devise.
Pour qui considère un ajustement de son portefeuille à l’approche de l’année nouvelle, l’économie néo-zélandaise et sa monnaie ne manquent pas d’attractivité.
Avec ses cinq millions d’habitants, ce pays d’Océanie dispose en effet de fondamentaux économiques solides, illustrés par un faible niveau d’endettement et des excédents budgétaires réguliers.
Attendu à 2,7% ces prochaines années, la croissance est supérieure à celle de bon nombres de pays développés, tandis que le taux de chômage, sous les 5% (approximativement 110.000 personnes), est peu élevé en comparaison de la moyenne européenne.
Comme c’est généralement le cas avec les pays développés, le secteur des services est de loin le plus important contributeur de l’économie. La Nouvelle-Zélande étant le premier exportateur mondial de lait, le secteur agricole fait également bonne figure. Les autres principaux produits exportés sont la viande, le bois, les fruits et les produits de la pêche.
Notons que le pays dispose d'une industrie vinicole florissante, ainsi que de nombreuses ressources naturelles, en particulier du gaz, du pétrole et du charbon.
Repli sur cinq ans
La lecture du graphique fait constater une baisse de 7% du dollar néo-zélandais face à l’euro sur cinq ans. Cette évolution négative du dollar kiwi (surnom donné par les cambistes) s’explique par la politique monétaire accommandante prônée par la Banque centrale du pays.Au même titre que sa consœur européenne, l’institution fait donc elle aussi preuve d’un interventionnisme monétaire qui l’a conduit à réduire drastiquement le coût de l’argent ces dernières années.But de l’opération, faire baisser une devise considérée, à l’époque, comme trop forte par les membres de l’institution. Le cycle d’assouplissement a ainsi ramené le principal taux directeur néo-zélandais de 3,50% en juin 2015 à un plus bas historique de 1% actuellement en vigueur.Ces dernières semaines, le dollar kiwi s’inscrit toutefois dans une tendance haussière, suite aux statut quo monétaires de novembre. Pour l’heure, l’institution estime que l’évolution des conditions économiques ne justifie pas un renforcement de la politique accommodante.
Deux possibilités d’investissement dans la devise
Pour les investisseurs à la recherche de rendement, les obligations libellées en dollar NZD (à rating équivalent) offre un rendement nettement plus attractif que celles en euro.
Parmi les possibilités d’investissement, nous avons épinglé une obligation arrivant à maturité en 2024 émise par la Kiwibank, une filiale bancaire d’entreprises publiques néo-zélandaises (dont la New Zealand Post).
Sur base d’un cours inférieur au pair, avoisinant les 99% du nominal, elle permet de tabler sur un rendement annuel de 2,30%.
Elle présente par ailleurs l’avantage d’être accessible au plus grand nombre des épargnants, avec une coupure fixée à 5.000 dollars néo-zélandais, soit approximativement 3.000 euros sur base des derniers taux de change.
Vous trouverez également dans la sélection d’Oblis, l'obligation d'une maturité similaire de banque domestique Westpac New Zealand. Bénéficiant d’un solide rating « AA- » chez Standard & Poor’s, elle permet de tabler sur un rendement à l’échéance de 2%, compte tenu d’un cours avoisinant les 101% du nominal.