:
Hier soir, les indices américains ont enfin pu souffler après plusieurs semaines difficiles. Le début des négociations autour du budget américain entre démocrates et républicains ont permis aux indices US de s’envoler dès le début de la séance. Le chiffre meilleur que prévu sur le logement aux Etats-Unis n’est venu que confirmer cette belle remontée. En effet, les ventes de logements anciens aux Etats-Unis sont ressorties avec une progression de 2.1% par rapport au mois précédent, dépassant au passage les différents consensus des analystes. A la clôture, le Dow Jones gagne 1.65% à 12 795.96 points tandis que le Nasdaq Composite s’envole de 2.21% à 2 916.07 points. L’indice technologique s’est retrouvé fortement soutenu par la performance d’Apple : +7,21% à 565,73 dollars. Google a lui aussi suivi cette tendance haussière, bien aidée par la révision à la hausse de sa note par l’agence Standard & Poor’s. Pour finir, l’indice élargi S&P 500 profitait lui aussi de ces belles performances avec une avancée de 1.99% à 1 386.89 points.
Au sujet des marchés asiatiques, les indices évoluaient en ordre dispersé, d’abord en majorité à la hausse suivant la séance américaine, ils se sont peu à peu rétractés sur fond de prises de bénéfices de la part des investisseurs. A la clôture, l’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo se rétractait de 0.12% à 9 142.64 points après 4 jours consécutifs de gains. Concernant les indices chinois, le Shanghai Composite était peu avant la clôture dans le rouge -0.40% à 2 008.92 points alors que le Hang Seng Index parvenait à rester dans le vert +0.29% à 21 323.22 points. A noter qu’aujourd’hui, la Chine, le Japon et la Corée du Sud se réunissent pour entamer des discussions autour de la création d’une zone de libre-échange entre ces trois pays et ce malgré les différents territoriaux existants.
En Europe, l’agence de rating Moody’s a dégradé le Triple A de la France, la faisant passer de Aaa à Aa1. L’agence de notation a jugé que les réformes dernièrement entreprises ne devraient pas solutionner les problèmes de compétitivité de la France. Elle a également assortie cette note d’une perspective négative au vu de la dégradation de l’environnement économique actuel. A la suite de cette décision, le taux d’emprunt à 10 ans se retrouve néanmoins en légère hausse : 2.099%. Désormais, seule l’agence Fitch a laissé à la France son fameux « triple A ». L’indice parisien CAC 40 devrait dans ce contexte et après les forts gains de la veille se rétracter aujourd’hui. Pour cette séance, les investisseurs resteront attentifs à la décision de l’Eurogroupe dans la journée au sujet de la Grèce, et à la publication de nouvelles statistiques économiques importantes pour les Etats-Unis sur le secteur de l’immobilier.
Forex:
La monnaie unique européenne baissait légèrement face au dollar américain ce matin et cote aux encablures des 1.2787 dollar après avoir atteint un plus haut hier à 1.2818 dollar.
L’agence de notation Moody’s a abaissé hier la note de la France de Aaa à Aa1 du fait d’une absence de perspectives positives de croissance concernant le pays. La note de la deuxième puissance économique de la Zone Euro avait déjà été dégradée en Janvier par Standard and Poor’s. Quant à Fitch Ratings, la troisième des grandes agences de notation, elle a déjà placé la France sous perspective négative et se prononcera courant 2013 sur l’évolution de la note AAA qu’elle attribue à la France.
Aujourd’hui se tient à Bruxelles la réunion de l’Eurogroupe, à la suite de laquelle les investisseurs attendent que la tranche d’aide de 31.2 milliards d’euros soit enfin débloquée pour la Grèce. En Asie, la possibilité d’un nouvel assouplissement monétaire pourrait se concrétiser lors de la réunion de la Banque du Japon qui aura lieu en Décembre. La Banque centrale a décidé de conserver son principal taux directeur dans une fourchette de 0.0% à 0.1%. L’euro reculait face à la devise nippone à 103.82 yens ce matin contre104.30 yens hier au plus haut. Après quatre séances de hausse face à la monnaie japonaise, le billet vert perd du terrain et s’échange aux alentours des 81.19 yens contre 81.58 yens hier. La livre sterling progressait légèrement face à l’euro et se négocie autour des 80.38 pences pour un euro et montait également face au dollar à 1.5910 dollar.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, le métal jaune s’est nettement apprécié au cours de la séance d’hier et a gagné un peu plus de 1% pour venir s’échanger autour des 1 730$ l’once. Le vent d’optimisme sur les marchés boursiers insufflé par les espoirs d’un compromis budgétaire entre démocrates et républicains, a entraîné le dollar à la baisse et a profité d’une manière générale aux matières premières. Ce matin, l’or tente une incursion au-dessus de sa principale résistance et gagne 0,14% à 1 733$ l’once. D’un point de vue technique, la cassure des 1 730$ pourrait entraîner l’once d’or vers sa bande de bollinger supérieure à 1 743$ en durée quotidienne. De son côté, l’argent-métal a pris le même chemin haussier et s’est adjugé, hier, + 2,61% à 33,09$.
Enfin, les cours du pétrole ont également évolué à la hausse dans un contexte où l’appétit pour le risque était de retour. A New York, le Light Sweet Crude a gagné un peu plus de 2% clôturant la séance à 89,62$ le baril et à Londres, le Brent de la mer du Nord s’est adjugé 1,98% à 110,89$ le baril. Après la séance de hausse d’hier, les cours du pétrole pourraient connaitre un léger repli sous l’effet des prises de bénéfices de la part des investisseurs. Néanmoins, les tensions géopolitiques au Proche-Orient sont toujours persistantes et le moindre emballement à l’ensemble de la région pourrait vite faire remonter les prix du pétrole.