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Hier soir, les places boursières américaines ont clôturé en baisse : le Nasdaq Composite a perdu 0,86%, le S&P500 a reculé de 0,70% et le Dow Jones Industrials a lâché 0,62%. Les actions américaines ont chuté à cause d’un mauvais indicateur macro-économique : de fait les ventes au détail ont reculé au mois de mai : le ralentissement du marché de l’emploi et de la progression des salaires a pesé sur les dépenses des consommateurs. Ces derniers commencent à remettre en cause la validité de la reprise économique et commencent à se préparer à des moments difficiles, voyant des politiques d’austérité partout ailleurs dans le monde. Ainsi, sur les dix grands secteurs du S&P500, neuf groupes ont chuté : le secteur industriel et celui des matières premières ont affiché les plus grosses pertes.
En Asie, les places boursières ont également reculé de quelques points dans le sillage de l’Amérique. Les opérateurs sont principalement inquiets vis-à-vis du ralentissement mondial de l’économie et des difficultés de l’Europe. Alors que les élections grecques se rapprochent, les volumes sont en chute libre. En effet, la Grèce décidera ce week end si elle veut rester dans la zone euro. Son départ entrainerait son défaut presque immédiatement, car elle se couperait des aides de l’Union européenne. Au Japon, le yen s’apprécie face à l’euro, défavorisant les valeurs exportatrices : Honda et Toyota ont respectivement perdu 0,16% et 0,98%. Dans ce contexte, le Nikkei225 a reculé de 0,22% et le Hang Seng de 0,70%.
Enfin en Europe, les marchés devraient ouvrir en proche de l’équilibre : ce matin, le contrat future du CAC40 perdait 0,15% alors que le DAX30 gagnait 0,19%. Les pressions s’accroissent fortement sur l’Europe. Entre la dégradation de la note de la dette de l’Espagne par Moody’s et les mauvaises statistiques macro-économiques, les turbulences européennes inquiètent les opérateurs. En effet, l’agence de notation a dégradé de 3 crans (à Baa3) la note à 10 ans de l’Espagne, estimant que le plan de sauvetage européen de 100 milliards n’allait pas aider le pays mais accroitre le poids de la dette supporté par le pays. La note de la dette de Chypre est également passée dans la catégorie spéculative. Enfin, les indicateurs macro-économiques ont fait état d’un ralentissement de la production industrielle en zone euro.
Forex:
Ce matin sur le marché des changes, l’euro progresse face au dollar malgré l’annonce (déjà fortement anticipée par les marchés) de la dégradation de la note de l’Espagne par Moody’s. En effet, l’agence de notation financière a baissé de trois crans à « Baa3 » la note espagnole, à peine au-dessus de la catégorie spéculative. La tendance sur la devise européenne reste baissière dans un marché attentiste avant les élections ce dimanche en Grèce. La situation en Europe reste très pesante, les taux obligataires en Espagne et en Italie ne cessent de s’apprécier pour dépasser le seuil des 6%. Actuellement l’euro s’échange contre 1,2560 dollar et a évolué hier dans un range entre 1,2481 et 1,2609 dollar. La monnaie commune a profité des mauvais chiffres aux États-Unis pour gagner du terrain face au billet vert. Le dollar a baissé après le recul plus fort qu’attendu des prix à la production et des ventes de détail. La devise européenne progresse ce matin face à la livre sterling pour venir se négocier contre 81 pences pour un euro. Face à la devise nippone, la baisse reste toujours de mise. La cassure des 100 yens pour un euro inscrit la devise des dix-sept dans un scenario baissier. Depuis les premiers échanges asiatiques, l’euro évolue en tendance négative autour des 99,75 yens. Les 98,80 yens puis 98,50 yens représentent les prochains objectifs à court terme.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, le pétrole reste bien ancré à la baisse avant la réunion de l’OPEC ce jeudi. Les investisseurs ne sont pas très optimistes quant à cette réunion. En effet, malgré les récents discours des dirigeants des pays du Golfe, les membres de l’OPEC devrait opter pour un statu quo. La question de la demande et de l’approvisionnement des marchés continuent d’être un sujet de préoccupation majeur pour les investisseurs. Hier, le Département américain de l’Energie a fait état d’une baisse des stocks moins importante que prévu faisant pression sur les cours. Par ailleurs, les publications macroéconomiques ont déçues aux Etats-Unis. En effet, les ventes au détail ont chuté au mois de mai pour le deuxième mois consécutif. Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 82,5 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 96,75 dollars. Sur le front des métaux précieux, l’or poursuit son rebond. Les investisseurs continuent de croire en une intervention des banques centrales ce qui soutient le métal jaune. L’once d’or évoluait ce matin autour des 1 620 dollars.