Les emprunts CGG (PARIS:GEPH) sont à nouveau sous pression sur le marché secondaire. L’annonce de coupes supplémentaires dans le programme d’investissements, en réponse à une hausse de l’endettement, inquiètent les investisseurs.
CGG, groupe spécialisé dans l’exploration sismique souffre depuis plusieurs mois maintenant d’un environnement de marché difficile caractérisé par la baisse des prix du pétrole. Ce phénomène incite les entreprises du secteur à réduire leurs dépenses d’exploration, ce qui pèse sur les comptes de l’entreprise.
Le chiffre d’affaires du deuxième trimestre est en repli de 31% sur un an à 473 millions de dollars. La perte opérationnelle avant charges non récurrentes atteint 25 millions (-45%), et le résultat brut d’exploitation (Ebitda) 112 millions (-42%).
Simultanément, la dette nette a progressé de 100 millions de dollars d’un trimestre à l’autre pour atteindre 2,497 milliards de dollars, ce qui influence négativement le ratio d’endettement. En réponse à cette situation, le management a décidé de réduire de 50 millions de dollars supplémentaires ses investissements tout en parvenant à renégocier avec ses créanciers un allègement de ses covenants bancaires.
Les prévisions du management sont par ailleurs très prudentes, selon des déclarations du directeur général Jean-Malcor à l’agence Reuters.
Dans ce contexte, les investisseurs ont relevé le montant de la prime de risque sur le papier CGG. Par exemple, l’emprunt CGG d’une maturité égale au 15 mai 2020 assorti d’un coupon de 5,875% est disponible à 81,40% du nominal ce mercredi. Son rendement atteint 11,08%. Cette ligne obligataire bénéficie d’un rating « B » chez Standard & Poor’s, dans le bas de la catégorie (« High Yield »).