Nous critiquons très souvent ici les chantres du rallye de fin d’année qui ne se basent « que » sur une vague règle statistique pour appuyer leur propos, sans aucun soutien fondamental. On ne change pas les traditions. C’est pourquoi, nous ne nous arrêterons pour ce 22 décembre que sur trois éléments contextuels, alors que les volumes boursiers se tarissent à l’approche des fêtes de fin d’année. Cette dernière mention affaiblit d’autant la probabilité d’une explosion haussière sur les indices occidentaux ; que nous qualifions souvent d’illégitime, d’incohérente et d’infondée pour 2015. Décryptage.
Quelques rappels s’imposent en cette fin d’année !
Si les indices venaient à grimper de quelques dizaines de points la semaine prochaine, à l’approche du 31, certains crieraient victoire. C’est un choix. Mais de manière purement factuelle, le S&P 500 (indice référent pour les gestionnaires) a entamé la première séance de l’année (le 02/01) sur une cotation voisine de 2 055. Au moment de la rédaction de ce mémo, en ce 22 décembre, nous continuons de coter autour des 2 015 points. En rappelant que l’analyse fondamentale reste morose, malgré les attentes soulevées cette nuit côté asiatique par une énième et éventuelle action de la banque centrale chinoise.
L’heure des bilans va donc sonner, et il faudra les dresser honnêtement. Toujours est-il qu’aucun sujet majeur ne peut franchement soulever les foules, en cette fin d’année. La Fed est passée, la BCE également, les craintes chinoises ne devraient pas être réveillées par une nouvelle salve de publications fortes, le pétrole est au plus bas … dans un contexte de faibles volumes et où seule l’actualité géopolitique peut désormais prendre le relai, de façon sérieuse. Nous ne la connaissons pas comme un levier optimiste, ces derniers temps. Etonnamment…
Seuls, éventuellement, le PIB américain pour le troisième trimestre (diffusé à 14h30) et les ventes dans l’immobilier US (16h00) pourraient relancer les ultimes espoirs des Bulls. Mais les chantres du rallye oublient souvent de préciser que le mouvement attendu ne provoque en général qu’1,5 à 2,5% de progression (selon les indices) sur les deux dernières semaines de l’année. Autant dire la variation tout à fait admissible et parfaitement classique pour une seule séance chargée en actualités fortes (comme aujourd’hui ? Même pas sûr !). Pour l’heure, nous travaillerons sur le DAX30 avec nos clients via un point de confluence fixé sur 10 670 ; au travers d’une préférence baissière pour nos opérations de Scalping sous ce niveau-clé, pour ce mardi.