Nous assistons au meilleurs départ des marchés actions américains depuis maintenant de nombreuses années, cependant ce début d’année haussier ne restaure pas la confiance des investisseurs comme on devrait s’y attendre.
En effet, le pessimisme qui entoure les valeurs mobilières, a poussé les investisseurs à retirer leur argent des fonds communs de placement pour la 5ème année consécutive, alors même que le S&P 500, indice de référence des actions américaines, connait son meilleur départ depuis 15 ans. Le marché boursier connait un rally depuis le creux de mars 2009, et nous sommes donc toujours dans une phase d’achat malgré les craintes affichés par les gérants. On note que les volumes à la bourse de New York, sont à leur plus bas niveau depuis 1999, avec une moyenne pour le mois de janvier de 838.4 millions d’actions échangées.
Les opérateurs institutionnels semblent donc être plus prudent qu’à l’accoutumé, et cela devrait contribuer à une contraction des indices américains. Alors que 243.000 emplois ont été créés au mois de janvier aux Etats-Unis, les investisseurs semblent s’être réfugiés vers d’autres marchés moins volatils. La baisse des rendements des bons du trésor a contribué à cette flambée des actions américaines, et malgré la hausse fulgurante des cours, celles-ci restent toujours très rentable. On est donc en droit de se demander pourquoi les opérateurs restent si frileux à investir et la réponse devrait se trouver dans la capacité du marché à connaitre une hausse réellement durable.
Les signes de reprise des exportations dopent les cours des valeurs japonaises.
Cette nuit en Asie, les cours des marchés actions ont été dopées par les chiffres de l’emploi américain ressorti vendredi, et le Nikkei clôture à son plus haut niveau depuis 3 mois. On se souvient que durant la seconde moitié de l’année 2011, tous les investisseurs se demandaient si les Etats-Unis aller continuer dans cette récession ambiante, et l’on peut maintenant dire que même si les investisseurs restent craintifs, la reprise se fera avec un changement important par rapport à la manière de gérer le risque.
L’économie japonaise profite cependant de cette éclaircie sur les marchés, et les bonnes nouvelles en provenance des Etats-Unis ont boosté le cours des valeurs japonaise liées à l’exportation. Sony a pris 4%, Canon 1.6%, deux entreprises qui réalisent presque 30% de leur chiffre d’affaire en Amérique du Nord. Les constructeurs automobiles ont aussi profité de cette hausse, eux qui ont été plombé par des problèmes de supply chain après les intempéries et les grèves dans leurs usines de Singapour ou de Malaisie.
L’indice Nikkei des 225 plus grandes entreprises nippones prend 1.1% à 8.929,20 points.
La bourse de Paris corrige, toujours handicapé par son voisin Grec.
Après avoir clôturé au-dessus des 3.400 points pour la première fois depuis août, la bourse de Paris corrige lourdement en ouverture, puisque le Cac 40 perd 1.13% à 3389,17 points. La tendance risque notamment d’être pénalisée par le prolongement des discussions sur le programme de sauvetage de la Grèce. La coalition au pouvoir à Athènes doit en effet donner, ce lundi à 11h00, sa réponse aux propositions de l’Union européenne, et dire si elle accepte les termes d’un nouveau plan d’aide alors que l’UE s’impatiente des divergences au sein du gouvernement quant à la mise en place des mesures d’austérité.
Les valeurs financières pâtissent de ces nouvelles tensions liées à l’avenir de la Grèce, avec Société générale qui perd 4.33% et BNP Paribas 2.95%. Les investisseurs surveilleront également l’émission par la France de 7,3 à 8,5 milliards d’euros de bons du Trésor à 13, 26 et 52 semaines, ainsi que la publication par la BCE du bilan hebdomadaire de ses rachats d’obligations souveraines