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Partie de Poker : qui mène le jeu ?

Publié le 31/03/2016 14:00
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Impossible d'y avoir échappé. Tous les commentateurs, sur toutes les chaînes financières et dans toutes les langues, ont fait leurs gros titres sur le Dow et le S&P revenus à 3% de leurs records absolus. Le Dow Jones inscrit sa meilleure clôture depuis le 16 décembre.

Graphiques S&P et Dow Jones

Frapper les imaginations avec un slogan tel que "Toutes les pertes du début d'année ne sont plus qu'un mauvais souvenir !" est merveilleusement pervers. Peut-on vraiment convaincre l'épargnant qu’il s'était fait du mauvais sang pour rien et que tout est rentré dans l'ordre ?

Qu'est-ce qui est rentré dans l'ordre depuis le 15 janvier ou le 11 février ?

La politique monétaire de la FED ?

Nous venons de comprendre mardi soir que la prochaine initiative de "normalisation" ne surviendra probablement pas avant l'été. Et quand on dit « été », on pense au milieu de l'été, pas au 21 juin !

Mais il y a mieux : si les planètes Inflation, Croissance, Emplois bien rémunérés, Matières premières, Emergents repartant du bon pied ne s'alignent pas, alors la Fed pourrait passer son tour jusqu'à ce que les élections présidentielles américaines de novembre soient achevées.

Qu'est-ce qui est rentré dans l'ordre pour les entreprises ?

Sûrement pas leurs résultats trimestriels ! Les profits des 3 derniers trimestres n'ont pas cessé de se dégrader aux Etas-Unis.

En 2016, ce sont les chiffres d'affaires qui sont attendus en baisse : de -7% au 1er trimestre. Les bénéfices devraient encore reculer de 1%.

Si nous retirons l'effet de base négatif du dollar, cela ne fait toujours pas de la croissance. Les montants unitaires de biens et services sont également en baisse, et les projections au niveau des marges sont encore plus préoccupantes.

Qu’en pensent les spécialistes, qui décortiquent les hauts de bilans (la top-line) ? Leur avis, c’est "On attaque l'os". Des réductions de coûts, des externalisations… et voilà que le SMIC se met à augmenter en Californie !

Même les rachats massifs de titres ne suffisent plus à compenser le tassement du bénéfice d'exploitation (celui qui ressort des activités marchandes réelles, avant les bidouillages comptables). Heureusement à Wall Street, plus les profits se contractent, plus les cours montent.

Ce n'est pas top côté bénéfices anticipés, mais les marchés peuvent-ils moins se féliciter alors que l'horizon politique est rentré dans l'ordre ? Rien ne serait pire que l'incertitude avant des présidentielles. Les scores sont suffisamment serrés…

Le cas de figure est pire qu'incertain. C'est la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale que deux candidats "antisystème" s'affrontent aux élections américaines.

Les médias ont déjà enterré l'investiture de Bernie Sanders. Ils ont tort : Hillary Clinton traîne des casseroles diplomatiques qui font de plus en plus de bruit. Tout l'argent de Goldman Sachs, de Citigroup, de JPMorgan, de Monsanto, etc. ne peut pas effacer une série de mails embarrassants et insuffisamment sécurisés ayant trait à des événements dramatiques survenus au Proche-Orient quand elle était Secrétaire d'Etat…

Imaginez le climat à Wall Street si les Républicains ne sabordent pas l'investiture de Donald Trump ! -Lui qui réclame des formes de punition pour les femmes ayant recours à l'avortement… et veut refuser l'accès au territoire américain aux musulmans pour cause d'obscurantisme (!)… D’un autre côté, la communauté financière et les multinationales se retrouveraient contraintes de lâcher leur favorite Hillary à cause de scandale géopolitique.

Est-ce qu'un duel Trump vs Sanders est dans les cours, avec un S&P revenu à 3% de ses sommets ?

Et si nous évacuons la thématique de politique politicienne, avec toute sa dimension subjective qui dépasse nos compétences pour en revenir à l'ambiance de kermesse boursière qui règne depuis l'intervention de Janet Yellen… ?

… Est-ce que l'activité des marchés est rentrée dans l'ordre ?

En fait, Wall Street se prépare à aligner une sixième semaine de hausse avec une envolée qui dépasse les +14%, sur fond de volumes en constante contraction. Oui, même nos détracteurs les plus acharnés pour qui la Bourse doit monter tout le temps sont obligés de concéder que depuis la mi-février, ça monte dans le vide... et avec manifestement moins de volumes que lors du rebond d'octobre/novembre 2015, et beaucoup moins qu'en février/mars 2015.

Autrement dit, à part les Banques centrales, qui achète le marché depuis le 12 février ?
Qu'il s'agisse du gros bazooka monétaire de Mario Draghi, ou de la grosse sourdine sur les hausses de taux de Janet Yellen, les gérants d'OPCVM, les particuliers, les fonds de retraite regardent les indices s'envoler sans s'y impliquer.

A part les gestions de réplication indicielle basées sur des algorithmes qui ajustent automatiquement l'exposition des portefeuilles à la hausse, les opérateurs ne se montrent pas seulement prudents. Ils sont carrément absents !

S'il s'agissait d'une table de poker, nous dirions que tous les pigeons ont été plumés et que ce sont les tricheurs professionnels qui rajoutent par réflexe des jetons sur le pot... Mais il n'y a vraiment plus personne à la relance cette fois.

Est-ce que cette fin de mois calendaire, haussière comme le furent les cinq précédentes, et ce 31 mars constituera la sixième et dernière carte de la levée artificielle des cours ?
Si le CAC 40 plafonne sous 4 460, le DAX30 sous 10 100, le Dow Jones sous 17 800 et le S&P 500 sous 2 075 points, vous pouvez parier que ce sera effectivement le cas.

La théorie prétend que pour que s'enclenche une baisse, il faut "sortir tous les vendeurs" (avec une ultime vague d'exubérance irrationnelle). Mais il existe une alternative que nous devons à l'acharnement des Banques centrales à faire grimper les marchés. Il n'y a désormais ni acheteurs, ni vendeur... Ce sont les Banques centrales qui ont raflé la mise.
A qui vont-elles vendre ?

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