Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Le dernier baromètre de “confiance” de l’Insee recule mais de façon infiniment plus modérée que son équivalent allemand publié en milieu de semaine dernière.
L’ indicateur compilé du 27 mars au 18 avril qui mesure la différence entre réponses positives et négatives n’a perdu que 8 points (de 103 vers 95) par rapport au mois de mars (précédente enquête réalisée avant l’annonce des premières mesures de confinement).
C’est certes la chute la plus brutale depuis la création de cet indicateur en 1972 mais le niveau “95” se situe encore très nettement au-dessus des planchers de décembre 2008 (77) ou du dernier trimestre 2011 (79).
Le solde de l’opinion des ménages sur le “niveau de vie futur” en France a connu la baisse la plus violente jamais enregistrée sur un mois pour s’établir à – 71, le niveau le plus bas jamais atteint, le précédent plancher se situant vers -66, en juillet 2013.
Les opinions concernant l’évolution du chômage ont bondi de +42 points vers 58 pour atteindre “un niveau inégalé depuis juillet 2015” selon L’INSEE.
Mais si on remonte un peu plus loin, on retrouve un score de 85 durant l’été 2009 et de 77 en 2013.
Ces niveaux sont encore très loin de refléter l’ampleur du choc sur l’emploi dont on ne prendra la pleine mesure qu’à la rentrée.