La correction qui s’est enclenché la veille peu après l’ouverture, et l’inscription de nouveaux plus hauts depuis le Brexit (ou même la mi-juin), s’accélère dans le sillage de l’indice sectoriel des banques qui chute ce matin de -3% après -1,8% la veille.
Un petit point sur les vrais besoins en capital des banques européennes
Selon Diane Pierret de l’université de Lausanne, si 50 banques sur 51 ont satisfait aux exigences du 4e Stress test organisé depuis la crise de 2008, c’est que les critères sont hédonistes ou dépassés.
Sans rentrer dans le détail, si la BCE avait appliqué les règles prudentielles en vigueur aux Etats-Unis, « 29 banques européennes auraient échoué au test. Par conséquent, il y aurait eu un besoin de recapitalisation à hauteur de 123 Mds€ ».
Or, Diane Pierret calcule que les besoins de l’ensemble des banques européennes est « de l’ordre de 882 Mds€ ». Sachant que la Deutsche Bank (DE:DBKGn) et la Commerzbank (DE:CBKG) représentent à elles seules un risque systémique se chiffrant en centaines de milliards d’euros non couverts par un capital adéquat.
Alors que BMPS est la seule des 51 banques à avoir échoué au Stress test, Matteo Renzi se déclare totalement opposé à un recours au bail-in pour renflouer les banques italiennes, il compte sur la souplesse des règles européennes pour « élaborer une solution qui ne détruise pas la confiance ».
C’est surtout la confiance dans son gouvernement et sa survie politique qui dépendent d’un plan de sauvetage que les règles européennes rendent impossible, sauf à ce que l’Allemagne et la BCE réécrivent dans l’urgence les règles qu’elles ont édicté en la matère.