Après avoir acquis les opérateurs hexagonaux SFR et Virgin Mobile, le groupe Altice vient de racheter Portugal Telecom à l’opérateur brésilien Oi. Le montant de la transaction est évalué à 7,4 milliards d’euros.
Initialement, Portugal Telecom (LISBON:PTC) était engagé dans un processus de fusion avec Oi (SA:OIBR3), dont l’union était sensée donner naissance à un géant des télécommunications sur le marché lusophone. Mais les déboires de la banque portugaise Banco Espirito Santo sont venus semer la discorde entre les deux groupes. Et plus précisément un prêt caché de 897 millions d'euros accordé par Portugal Telecom à Rioforte, l'une des holdings du groupe Espirito Santo (LISBON:ESFN).
Ce prêt accordé en avril à Rioforte, qui a entre-temps déposé le bilan, a conduit à une modification des termes de la fusion, Portugal Telecom se retrouvant avec une participation réduite dans le nouveau conglomérat (25,6% contre 38% prévus initialement).
En cours de route, Oi a changé de directeur général et s'est résolu à céder les actifs portugais de Portugal Telecom, d'où la transaction conclue avec Altice (AMS:ATCE) pour 7,4 milliards d’euros.
Ce vendredi, la milliardaire Isabel dos Santos, qui menaçait de contrecarrer la revente, a retiré son offre de rachat sur Portugal Telecom, de quoi laisser la voie libre à Altice. Maison-mère de Numericable, Altice est notamment présent en France et en Israël. Avec le rachat de l’opérateur historique portugais, le groupe espère conforter sa position au Portugal où elle possède déjà deux actifs dans le câble.
Stabilité des obligations
Sur le marché secondaire, les obligations Portugal Telecom sont relativement stables. Pour ne citer qu’elle, l’obligation d’une maturité égale au 16 juin 2025 et au coupon de 4,50% évolue légèrement en-dessous du pair. Son rendement annuel jusqu’à l’échéance est porté à 4,54%. Portugal Telecom est noté « BB+ » chez Standard & Poor’s (catégorie « High Yield »).