Target Corporation (NYSE:TGT) rate son objectif de ventes et de croissance des bénéfices sur le quatrième trimestre 2016… et émet donc ce que le marché appelle un profit warning. Le distributeur abaisse ses objectifs d’environ 25% pour 2017, et ciblé désormais un bénéfice par action compris entre 3,8 et 4,20$ (donc 4$ en objectif médian) contre 5,35$ évoqué précédemment. Et ça dézingue à tout va : le titre a dévissé de -13% dès l’ouverture, pour terminer à -12,12% : les commentaires négatifs et révisions à la baisse des brokers pleuvent depuis la nuit dernière. C’est la douche glacée pour les actionnaires qui voient le titre perdre -25% depuis l’élection de Trump alors que Wall Street progresse de +15% dans le même temps.
Plus largement, on en revient au problème du secteur du retail (les détaillants), qui nage dans les affres du changement de modèle. «Nos résultats du quatrième trimestre reflètent les effets du changement de comportement des consommateurs, qui ont contribué à la forte croissance de nos ventes en ligne mais aussi à la faiblesse inattendue dans nos magasins», explique le PDG de Target.
Target n’arrive donc pas à se réinventer ; la transition vers de plus petites surfaces est trop lente… Mais le vrai problème qui se pose à tous les distributeurs généralistes c’est : comment lutter contre Amazon (NASDAQ:AMZN) ? Car Target n’est pas un cas isolé : les grandes enseignes US affrontent le pire mouvement de désaffection de la part des consommateurs depuis 1929/1934… J.C Pernney (JCP-Nyse) ferme des centaines de magasins. La déconfiture de Sears (NASDAQ:SHLD) ne fut qu’un précurseur, les plus imaginatifs ne parviennent qu’à retarder l’échéance.