Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Alors que les indices boursiers semblent tous crever la stratosphère, celui de la Bourse de Moscou nous réserve un suspense haletant. Concernant le CAC40 la semaine dernière : quelle série baissière !
Le vertige nous gagne avec des écarts successifs de -0,04%, -0,02%, -0,03% et -0,17% de mardi à vendredi. C’est la première semaine depuis le 29 août où le CAC40 ne gagne pas de terrain. Il est grand temps qu’un banquier central fasse une déclaration pour conjurer cette malédiction !
Rassurez-vous, toutes les places boursières ne se comportent pas aussi mal que Paris. Wall Street enfile les records comme on enfile un collier de perles. La Bourse de Toronto est au plus haut. Le DAX30 est au plus haut (avec une première incursion de son histoire au-dessus des 13 000 jeudi dernier).
▶ Comment jouer la Bourse de Moscou ?
Mais l’indice qui nous ménage le suspense le plus haletant, c’est le RTS, l’indice phare de la Bourse de Moscou. Ce dernier alignait un nouveau test des 1 144 points (le 5e depuis le 26 septembre). Que faut-il en attendre ? [NDLR : pour savoir comment « jouer la Russie » et connaître l’analyse de notre expert Gilles Leclerc, abonnez-vous à Béchade Confidentiel, pour en savoir plus, continuez votre lecture.]
▶ Un ruisseau de liquidités qui ne déborde jamais
Les marchés stagnent ou affichent des progressions quotidiennes millimétriques avec un côté tellement systématique que même les opérateurs les plus blasés commencent à se demander ce qu’il y a derrière le rideau. Il s’agit surtout d’un rideau de liquidités qui se déverse en cascade dans le système financier mais n’en déborde jamais. L’économie réelle attend en vain depuis 8 ans que se manifeste le fameux « ruissellement », mais rien ne vient. En France, la corne d’abondance monétaire ne parvient jamais à doper les salaires, ni étoffer les comptes de la classe moyenne ou « moyenne sup » (les CS+). Le gouvernement en profite pour lâcher des ballons d’essai afin d’évaluer le niveau de tolérance à une éventuelle intensification du matraquage fiscal de l’immobilier au cours des prochaines années. Nous reviendrons d’ailleurs plus en détail sur ce racket dans notre prochaine édition mensuelle.
Pour en revenir à cette stagnation tout à fait prodigieuse des indices boursiers, notre interprétation ne vous surprendra pas. Plus personne ne songe à contester le prix des actifs. Chacun a bien conscience qu’il s’agit de prix administrés par les banques centrales.