La séance du jour sera sans nul doute animée par le discours de Ben Bernanke, le Président de la Réserve fédérale américaine (FED). Le discours débutera à partir de 16:00 (heure de Paris) et pourrait être capital pour l’évolution des marchés dans le courant des prochaines séances. Le moindre changement dans la politique monétaire de la Fed sera analysé par les marchés.
En premier lieu, l’annonce d’un ralentissement voire de la fin de la politique d’assouplissement monétaire américaine dite « Quantitative Easing » (ou QE) est fortement attendue. En effet, le Président de la FED de Chicago, Charles Evans, a déclaré lundi que Washington pourrait poursuivre ses rachats d’actifs, qui s’élèvent actuellement à 85 milliards de dollars par mois.
M. Evans a néanmoins évoqué que cette prolongation pourrait durer le temps de l’été avec une baisse du montant mensuel alloué aux rachats d’actifs dès cet automne. Mais selon CM-CIC Securities « La dynamique économique ne permettra pas de réduire la voilure avant les derniers mois de l’année 2013. Si le chômage recule, le taux de participation restera faible et les coupes budgétaires devraient pénaliser le marché du travail toute l’année ».
De plus, le compte-rendu de la dernière réunion de la Banque d’Angleterre (BoE) mais aussi celui de la Banque du Japon (BoJ) seront dévoilées dans le courant de la matinée. Là aussi, le moindre changement de cap sera immédiatement décortiqué par les marchés avec une attention particulièrement accrue sur la BoJ depuis que le ministre japonais de l’Economie a exprimé ses craintes quant à la baisse de la valeur du yen, en particulier pour les entreprises et les ménages nippons.
Mais en ce qui concerne la FED, il est important de préciser que le camp des défenseurs d’un arrêt prématuré du QE se fait de plus en plus entendre au sein de la Banque centrale américaine. A ce jour, la FED table sur une croissance des Etats-Unis comprise entre 2,3% et 2,8% pour 2013 en évoquant le poids du Fiscal Cliff US que nous avons longuement évoqué lors de nos analyses de début d’année.
Par ailleurs, la Banque centrale américaine n’a pas manqué de mentionner le renforcement du marché immobilier américain, en grande partie maintenu en vie via les 45 milliards de dollars injectés chaque mois par la FED via des actifs adossés à ce secteur, mais aussi grâce à une hausse des dépenses des ménages. Mais jusqu’à preuve du contraire, le chômage américain reste sur des niveaux élevés.
En effet, en mars dernier, 7,6% de la population active américaine était au chômage. C’est nettement plus que l’objectif de 6,5% que s’est fixé la FED avant d’arrêter sa politique d’assouplissement monétaire. En d’autres termes, il semble pour le moment assez improbable que la FED annonce, dès demain, un resserrement de sa politique monétaire. Son taux directeur devrait d’ailleurs rester autour de 0% jusqu’à fin 2015.
La FED s’attend à ce que le taux de chômage américain atteigne les 6,5% lors du dernier trimestre 2015. Par ailleurs, l’inflation américaine semble poursuivre sa baisse, et se situe désormais sous les projections de la FED. Il est donc plus probable que Ben Bernanke annonce une nouvelle fois que son programme de Quantitative Easing est « souple », donc que sa taille peut être augmentée ou diminuée selon l’état de l’économie américaine. En d’autres termes, rien de nouveau !
XTB France
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