Un rendement de 5,16% par 1.000 euros pour la nouvelle obligation Lufthansa
Opération obligataire bouclée pour Deutsche Lufthansa AG (XETRA:LHAG). La compagnie aérienne allemande a levé 500 millions d’euros, par coupures de 1.000, à travers l’émission d’un emprunt hybride. Les prix sont en hausse dans les premiers échanges sur le marché secondaire.
Ce mercredi, l’investisseur qui souhaite se positionner sur cette ligne obligataire doit compter avec un cours de 100,50% du nominal, en légère hausse par rapport aux 99,448% exigé à l’émission.
L’emprunt affiche une maturité égale au 12 août 2075 assortie d’un coupon fixe puis variable. La rémunération est de 5,125% jusqu’au 12 février 2021. A cette date, l’émetteur dispose de la faculté de racheter son emprunt par anticipation. S’il n’exerce pas ce « call », le coupon devient variable et il correspond au taux midswap à 5 ans augmenté d’une prime de 4,783%. Les coupons sont ensuite recalculés en février 2026 et février 2041, si l’émetteur décide laisser courir sa dette à ces échéances. La fiche de l’obligation reprend les modes de détermination des coupons.
Quant au rating, il est de « BB » (perspective stable) chez Standard & Poor’s, dans la catégorie « High Yield ». C’est deux crans de moins que la dette senior de Lufthansa qui peut s’appuyer sur un « BBB- » (perspective stable) chez Standard & Poor’s. Cette différence s’explique par le rang élevé de subordination puisque les créanciers ne sont ici prioritaires que par rapport aux actionnaires en cas de faillite de l’émetteur.
La Lufthansa avait été contrainte en mars dernier de reporter cette levée dette en raison du crash d’un avion de la Germanwings, du nom de sa filiale low-cost.
Solides résultats semestriels
Lufthansa fait figure de leader dans le paysage aérien européen. Elle dessert 274 destinations dans 106 pays de par le monde. Mais l'instar des autres transporteurs aériens historiques, l’entreprise doit faire face à la concurrence des compagnies aériennes à bas coûts en Europe et celle des compagnies du Golfe sur les vols long-courriers. De ce fait, le transporteur s’attend à une période plus compliquée pour la deuxième partie de l’année, malgré de solides résultats semestriels.
La perte de 79 millions d’euros encaissée à l’issue du premier semestre de 2014 s’est transformée en un bénéfice de 954 millions cette année. Le transporteur aérien a pu compter sur la baisse du prix du baril de pétrole.