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Repli généralisé

Publié le 18/05/2012 09:44
Marchés actions :

Les places boursières européennes enregistrent une baisse sur la semaine, pénalisées par des tensions toujours bien présentes au sein de la zone euro. Les dernières nouvelles en provenance de certains pays de la zone tendent en effet à renforcer les inquiétudes des investisseurs. En première ligne la Grèce, qui ne parvient pas à redresser son économie et ce malgré la pression constante internationale. L’incapacité du pays à former un gouvernement dans un contexte économique extrêmement instable inquiété les marchés. Preuve de la situation délicate du pays, l’agence de notation Fitch Ratings a revu à la baisse la notation de la Grèce de « B-» à « CCC ». Au-delà  d’une possible sorti de la Grèce de la zone euro les marchés craignent une contagion de la crise à d’autres pays de la zone. Parmi les plus fragils, l’Espagne, quatrième puissance économique de la zone euro qui est officiellement rentrée en récession avec une croissance en recule de 0,3% sur le premier trimestre de cette année. Sur le marché obligataire, l’Espagne voit ses taux d’emprunt bondir, preuve de la méfiance des investisseurs envers le pays avec un rendement des obligations espagnoles à dix ans s’affichant autour des 6,3%. La fragilité du secteur bancaire espagnol vient également déstabiliser les marchés alors que l’agence de notation Moody’s a abaissé cette semaine la note de 16 banques espagnoles. En outre, les dernières statistiques macroéconomiques pèsent également sur la tendance. Le marché automobile de l’Union Européenne enregistre une baisse de 6,9% sur le mois d’avril. Dans ce contexte, l’indice parisien vient tester la barre des 3 000 points tandis que de leur côté l’indice de Francfort et l’indice londonien se traitent respectivement vendredi en début d’après-midi 6 295 points et 5296 points.

Outre-Atlantique, les marchés ont évolué sur une tendance baissière cette semaine, impactés par la situation très préoccupante en Europe et des chiffres économiques mitigés aux États-Unis. Ainsi, Wall Street a terminé en baisse pour la cinquième séance consécutive hier revenant à un plus bas niveau depuis près de quatre mois. En rythme hebdomadaire, le Dow Jones lâche 2,98% sous les 12500 points à 12442,49 points. Dans le même temps, le Nasdaq des valeurs technologiques cède 4,09% à 2803,69 points et l’indice plus large S&P 500 abandonne 3,63% à 1304,86 points. A retenir, la baisse pour la première fois depuis près de sept mois de l’indice de l’activité manufacturière de la région de Philadelphie à -5,8 sur mai contre 8,5 sur avril et un chiffre attendu autour de 8,8. Les inscriptions au chômage sont ressorties stables alors que les analystes attendaient un repli. D’une manière plus générale, la volatilité s’est accrue ces dernières semaines avec un indice de volatilité revenant sur les niveaux élevés du mois de janvier. La bonne nouvelle du jour va venir du côté des valeurs technologiques et de Facebook qui va tenter, dans ce pessimisme actuel, de donner une nouvelle dynamique aux marchés. Le groupe est valorisé à 104 milliards de dollars avec un prix par action fixé à 38 dollars. Le G8 sera également surveillé étroitement par les investisseurs. Ce sommet se tient jusqu’à samedi à Camp David. La situation économique européenne tiendra une place importante alors que la note de la dette grecque a été dégradée d’un cran par l’agence de notation financière Fitch.

Forex :
Sur le marché des changes, les éléments macroéconomiques qui sont parus cette semaine pèsent fortement sur l’évolution des cours. En effet, la résurgence de la crise de la dette en Europe a fortement impacté la paire euro-dollar. La Grèce est toujours dans une situation politique fortement tendue. Les deux principaux partis politiques n’ont pas réussi à s’entendre pour former une coalition gouvernementale. De plus, les partis d’extrême droite et extrême gauche ont fait une percée impressionnante et ceux-ci sont hostiles à tout nouveau plan d’austérité proposé par l’UE et le FMI. De nouvelles élections vont devoir avoir lieu le 17 juin pour former un gouvernement, la sortie de la Grèce de la zone Euro semblerait se profiler si celles-ci n’aboutissent à aucun consensus. L’agence de notation Fitch vient ce vendredi matin d’abaisser à nouveau la note de la Grèce.

D’autre part le FMI a affirmé ce jeudi avoir rompu toute relation avec la Grèce avant que les élections aient lieu. Cette situation extrêmement tendue pèse sur le marché des changes et notamment sur l’euro. En un mois, celui-ci a perdu plus de 3% de sa valeur contre le dollar US, le yen et la livre sterling. Concernant le reste de la zone euro, l’Espagne est aussi dans une situation difficile. Celle-ci a levé des fonds ce jeudi à un taux très élevé ce qui est mauvais signe au niveau de la confiance des investisseurs. Les espagnols et les grecs procèdent aussi cette semaine à une véritable « course au guichet » (Bank Run) donc vont massivement retiré leur argent des banques. L’annonce de la nationalisation de la banque Bankia (quatrième banque du pays) prouve bien la crise économique qui secoue le pays.

De plus, l’agence de notation Moody’s vient de dégrader la note de 16 banques espagnoles dont Santander et BBVA qui sont les plus grandes banques du pays. Le cas grec met toujours l'Europe sous pression. Hier, quelques heures avant de s'entretenir lors d'une vidéoconférence avec Angela Merkel, François Hollande, Mario Monti, le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy et celui de la Commission européenne José Manuel Barroso, le premier ministre britannique David Cameron a renouvelé sa mise en garde concernant l'avenir de la zone euro. Il a réitéré l'avertissement qu'il avait déjà exprimé la veille devant la Chambre des communes. «Soit la zone euro trouve une solution, soit elle risque d'éclater», a prévenu le leader conservateur qui s'exprimait devant des chefs d'entreprise. Dans ce contexte, l’euro s’échange aujourd’hui à 1.2691$ alors qu’il était au-dessus de 1.28$ en début de semaine. Celui-ci est passé sous le seuil psychologique des 1.27$.L’euro a de même baissé cette semaine par rapport à la livre sterling et le yen japonais. Aujourd’hui, l’euro s’échangeait à 0.8032 livres sterling et à 100.7260 yen japonais. L’indice Philadelphia FED sorti hier aux USA était en fort repli contre toute attente ce qui indique un fort repli de l’activité économique. De plus, la situation européenne inquiète aussi le marché américain, ces deux éléments pèsent donc sur le marché des changes outre atlantique. Le dollar s’échangeait ce matin à 79.3650 yen et à 0.6328 livres sterling. Le marché des changes était donc encore cette semaine sous haute pression, situation qui ne risque pas de s’améliorer si la Grèce et donc l’Europe ne trouvent pas rapidement une solution pour rapidement sortir de cette crise.

Matières premières :
Les principales matières premières n’ont pas échappé cette semaine au repli généralisé des marchés. L’or noir s’est déprécié de près de 4% en variation hebdomadaire, et affiche une perte de 11% depuis le début du mois de Mai. Le baril de pétrole US s’échange sur les dernières 48 heures dans un canal horizontal de bornes 91.50$ / 93.80$ (cours actuel : 92.80$). A plus long terme, le support majeur s’établirait à 89.90$ selon consensus des analystes. Son homologue de la mer du nord a varié négativement dans les mêmes proportions. Après avoir été ancré dans les bornes 110$/113.50$ entre le 4 et le 17 Mai, la sortie par le bas de cette figure de continuation générerait selon l’analyse technique de nouvelles bornes de trading entre 110$ et 106.5$, point bas qui a d’ailleurs été atteint aujourd’hui et qui permettra donc au baril de crude UK de trouver un support à court terme. Fondamentalement, les problèmes européens font craindre une baisse de la demande de pétrole. L’or connait une volatilité très importante depuis le début du mois de mai. Après avoir perdu 140$ depuis le début du mois de Mai, l’once d’or s’est repris au cours des dernières 48 heures. A 1590$ l’once en ce dernier jours de la semaine, l’once d’or progresse de 0.8% en variation hebdomadaire, mais affiche toujours une baisse de près de 5% depuis le début du mois. Le principal support se présente à 1582.1$ et la première résistance majeure à 1599.2 $.

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