MARCHÉS ACTIONS
Alors que les négociations autour de la Grèce continuent de patiner, les principales places actions ont repris leur souffle hier et ont grappillé du terrain après deux séances de baisse. A l’exception du Footsie qui clôture proche de la neutralité après avoir reculé de 0.01% à 6 710.10 points, le CAC 40 et le Dax ont progressé respectivement de 0.51% et 0.54% à 4 839.86 points et 11 044.01 points. Wall Street a emboité le pas des places européennes, faisant fi du dossier grec, et se tournant vers la FED ce soir. Les investisseurs attendent bien évidemment des indications sur le calendrier de hausse des taux. Suite aux dernières publications macroéconomiques, le consensus table désormais sur une hausse au mois de Septembre prochain.
Le dossier reste bien évidemment toujours bien présent dans l’esprit des investisseurs, et les informations certaines fois déroutantes qui émanent de ce dossier, ne tendent pas à les rassurer. EN effet, alors que le Premier Ministre Grec, Alexis Tsipras s’est dit prêt à faire quelques concessions supplémentaires dans le but de trouver un accord, il a également déclaré aux membres de son parti, Syriza, que les membres de l’Eurogroupe et les institutions financières et européennes tentaient de tendre un piège à la Grèce.
Le temps presse alors que le pays pourrait se retrouver en situation de défaut de paiement à la fin du mois. Athènes avait déjà utilisé un subterfuge en début de mois pour réunir l’ensemble des quatre échéances de remboursement d’un montant total de 1.6 milliards d’euros en une seule, payable le 30 Juin. Cette clause du FMI utilisée laissait toutefois suggérer que la Grèce aurait déjà bien eu du mal à rembourser la première tranche de 300 millions d’euros. Cela a également permis au nouveau gouvernement de payer les salaires de ses fonctionnaires et les retraites, retraites qui sont un point sensibles dans les négociations. Rappelons qu’en cas d’accord, la Grèce pourrait obtenir une dernière tranche d’aide d’un montant de 7.2 milliards d’euros.
Les Etats-Unis ont tiré la sonnette d’alarme et demandent à la Grèce de revenir sur la table des négociations avec des propositions solides.
Ce matin, la Bourse de Tokyo a fini en léger recul de 0.19% à 20 219.27 points. Les principales places européennes sont attendues en légère hausse à l’ouverture mais vont rester sous pression avant la FED ce soir et les différentes déclarations des protagonistes du dossier grec. Avant le FOMC ce soir, on attendra le chiffre IPC de la zone euro dans la matinée.
FOREX
La monnaie unique européenne retombe en-dessous du seuil psychologique des 1.1250$ aujourd’hui, affaiblie par la publication en baisse de l’indice ZEW du sentiment économique en Allemagne à 31.5 alors que le consensus tablait sur un niveau de 37.1 avec un précédent le mois dernier à 41.9. De plus, le dollar américain a été soutenu par le chiffre en hausse aux Etats-Unis des permis de construire. La parité EUR/USD cote à près de 9 heures aux encablures des 1.1247, soit en légère baisse.
La réunion de politique monétaire de la Fed a commencé depuis hier et l’ensemble des investisseurs restent dans l’attente des minutes du FOMC ce soir à 20h. Les cambistes souhaiteraient obtenir davantage d’informations sur le calendrier de relèvement des taux de l’institution monétaire américaine. Aujourd’hui, la journée sera également rythmée par l’indice des prix à la consommation sur le mois de Mai en zone euro. Le mois dernier, l’augmentation de 0.3% de l’IPC avait surpris positivement le marché, ce qui avait permis à l’euro de fortement remonter.
Les paires en yen évoluent à la hausse ce matin, la devise nippone étant pénalisée par une balance commerciale en baisse : une baisse des exportations ainsi que des importations. Le dollar contre le yen s’échange ce matin juste au-dessous du seuil des 123.50 yens à 123.58 yens, en hausse de 0.16%. L’euro gagne également du terrain face la devise nippone et de son côté s’échange depuis l’ouverture au-dessus des 139 yens et cote à tout juste de 9 heures aux alentours des 139.18 yens, soit +0.30%.
MATIÈRES PREMIÈRES
Séance peu agitée sur le pétrole hier en attendant les chiffres des stocks de pétrole de brut aux Etats-Unis. Le brut fini sur une très légère hausse de de 0,75% et grappille 0,42$ pour venir clôturer en fin de journée à 60,45$.
Ce matin les deux barils sont à l’équilibre. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future août « Light Sweet Crude » est en hausse de 0,18% à 60,56$. A Londres, le pétrole Brent de la mer du Nord sur l’Intercontinental Exchange (ICE) s’échange au même prix qu’à la clôture de la veille à 63,85$.
Comme chaque mercredi, les opérateurs seront très sensibles aux chiffres publiés, à 16h30, par l’Administration de l’Information sur l’Energie, organe dépendant du Département de l’Energie américain (DoE). Les opérateurs s’attendent à une variation des stocks de -1,6 millions de barils contre -6,8 millions de barils, chiffres publiés la semaine dernière. Si la variation des stocks s’avère sur les niveaux anticipés, cela sera la 7ème semaine consécutive de variation négative depuis début mai.
Les incertitudes liées à la Grèce pourraient favoriser le renforcement du dollar face à l’euro et donc un retour des investisseurs sur le baril de brut libellé en dollar. De plus, au sud du Texas, les météorologues anticipent une tempête dans les prochaines semaines. Cela pourrait impacter défavorablement les plateformes de raffinage et le transport dans ce secteur à forte production pétrolière.
La volatilité reste faible sur l’or et continue son latéral engagé depuis plusieurs semaines. L’once d’or est en baisse de 0,24% à 1 178$. Les opérateurs de ce marché attendent les annonces de la Fed ce soir pour prendre position sur le métal jaune.
En ce qui concerne les matières premières agricoles, le blé revient tester son support du 14 mai dernier. Hier soir, sur Euronext, le blé a clôturé à 176,50€ la tonne en hausse de 0,28%. En cas de rupture de ce niveau le prochain support se situe à 170€ la tonne.