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Royaume-Uni - Un léger mieux

Publié le 01/07/2013 16:42
Mis à jour le 09/03/2019 14:30
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Une croissance molle

L’économie britannique a renoué avec la croissance en début d’année après avoir subi le contrecoup de la fin des Jeux Olympiques ainsi que les effets négatifs de la maintenance de certaines unités de production dans le secteur pétrolier et gazier à la fin 2012. Selon les données d’activité et les enquêtes publiées au printemps, l’activité continuera vraisemblablement de croître au cours des prochains mois. Selon l’enquête Markit/CPIS d’avril et mai, l’activité dans le secteur manufacturier et la construction devrait être mieux orientée au deuxième trimestre. De même, l’activité dans le secteur des services pourrait légèrement accélérer. La croissance évoluera, toutefois, peu en cours d’année. En hausse de 0,3% t/t au premier trimestre (après -0,2% t/t au T4 2012), le PIB devrait afficher une croissance de 0,8% sur l’ensemble de l’année (après +0,2% en 2012).

L’ensemble des composantes de la demande peineront à soutenir l’activité au cours des prochains mois. Les exportations (-0,1% t/t au T1 2013) bénéficieront de la dépréciation de la livre sterling (de 9% par rapport à l’euro depuis l’été 2012) et d’une légère accélération de la croissance aux Etats-Unis (14% des exportations totales de marchandises), mais elles continueront à pâtir de la faiblesse persistante de l’économie de la zone euro, le principal partenaire commercial du Royaume-Uni (45% des exportations).

Comme au premier trimestre, au cours duquel le commerce extérieur a contribué à hauteur de 0,6 point à la croissance du PIB, le Royaume-Uni devrait profiter, au cours des prochains mois, d’une contribution favorable du commerce extérieur à l’activité, mais du fait seulement de l’affaiblissement de la demande intérieure et de celui concomitant des importations. En l’absence d’une amélioration notable des perspectives de croissance au Royaume-Uni et à l’étranger, les chefs d’entreprises resteront vraisemblablement attentistes, et continueront à peu investir malgré des conditions de financement avantageuses. En outre, la consommation privée, qui a déjà montré de légers signes de faiblesse en début d’année, palliera plus difficilement la faiblesse de la demande extérieure en 2013. La modération salariale, à l’œuvre depuis l’été dernier (+0,9% glissement annuel pour la période févrieravril), et le niveau élevé de l’inflation pèseront en effet sur les dépenses des ménages au cours des prochains mois.
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L’emploi devrait continuer de croître, permettant une stabilisation du taux de chômage (à 7,8% en avril), mais la croissance restera insuffisante pour générer des hausses notables de salaires. La progression de l’emploi, robuste au regard de l’évolution de l’activité au cours de ces derniers mois, devrait en effet permettre aux entreprises de répondre aisément à une hausse de l’activité sans accélérer les créations d’emplois, limitant la baisse du taux de chômage et donc la hausse des salaires.

Malgré le repli récent des prix de l’énergie et la modération salariale, l’inflation devrait se maintenir nettement au-dessus de l’objectif d’inflation de 2% de la Banque d’Angleterre (à 2,7% en mai). La dépréciation de la livre sterling en début d’année, la hausse de certains prix administrés, dont les frais universitaires, continueront en effet à exercer des pressions haussières sur l’inflation jusqu’en fin d’année. De même, la hausse des prix dans l’alimentation continuera à se diffuser au cours des prochains mois.

Enfin, le gouvernement, qui a déjà relevé le seuil imposable et gelé la taxe sur le carburant, dispose de peu de marges de manœuvre pour soutenir davantage le pouvoir d’achat et la consommation. Le gouvernement devrait afficher un déficit de6,9% sur l’année budgétaire 2013-2014 (après 5,5% du PIB en 2012-2013) et ne réduire la dette publique (89,1% du PIB en 2012-2013) qu’à partir de l’exercice budgétaire de 2017-2018 en raison d’une croissance toujours faibledel’activité et de l’assouplissement du processus d’assainissement des finances publiques.

Changement dans la continuité à la BoE
Le 24 avril dernier, la BoE a prolongé d’un an la durée du programme FLS (Funding for Lending Scheme), jusqu’en janvier 2015, élargit le champ des bénéficiaires éligibles à certains établissements non bancaires, et a décidé d’inciter les banques à prêter davantage aux PME en majorant les emprunts des banques auprès du Trésor britannique en fonction des prêts accordés aux PME1. L’assouplissement monétaire a déjà permis de réduire les coûts de refinancement du secteur bancaire, entrainant une baisse destaux hypothécaires fixes d’environ 85 points de base depuis l’été dernier. Toutefois, les mesures mises en œuvre jusqu’à présent semblent avoir surtout profité aux ménages, dont les emprunts affichaient une progression de 0,7% sur un an en avril, et au marché immobilier. A l’inverse, les prêts auxentreprises, notamment aux PME continuent de se contracter (-2,5% en glissement annuel au total en avril).

Lors de la dernière réunion de son comité de politique monétaire, la Banque d’Angleterre a décidé de maintenirinchangés son taux bancaire à 0,5% et le montant de ses achats d’actifs (de 375 milliards de GBP). Cette décision a été prise malgré le souhait exprimé depuis février dernier par trois des membres du conseil des gouverneurs (sur neuf), dont le gouverneur Merving King, d’accroître le montant des achats d’actifs de 25 milliards GBP. La Légère amélioration de la conjoncture en début d’année semble, en effet, avoir dissuadé la BoE d’assouplir davantage sa politique monétaire. La BoE, qui souhaite vraisemblablement conserver certaines marges de manœuvre, reste par ailleurs soucieuse d’ancrer les anticipations d’inflation et de préserver la crédibilité de sa politique monétaire. Des anticipations inflationnistes pourraient, en effet, alimenter des revendications salariales qui viendraient à leur tour freiner la désinflation.
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L’arrivée de Mark Carney au poste de gouverneur de la BoE le 1er juillet, pourrait s’accompagner d’un léger assouplissement de la politique monétaire à la fin de l’été, mais elle ne devrait pas changer profondément la donne. La politique monétaire de la BoE est déjà très accommodante. Le montant des achats d’actifs représente, en effet, 26% du PIB, et la BoE, qui s’écarte sensiblement depuis fin 2009 de l’objectif d’inflation de 2%, envisage déjà de ne rejoindre sa cible qu’en 2015 seulement. Mark Carney devrait donc surtout clarifier la politique de la BoE et confirmer la volonté de la banque centrale de mener une politique monétaire accommodante jusqu’à ce que la situation se soit sensiblement améliorée. Les pressions sur les prix étant appelées à se faire moins lourdes en fin d’année, la BoE pourrait alors disposer de davantage de marges de manœuvre.

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