L'indice S&P500 a perdu 1,01%, terminant à 1.553,28 points la semaine écoulée. Le contexte économique et géopolitique international se trouve sous pressions à tout les niveaux. A en citer, la menace d'un conflit ouvert avec la Corée du Nord, une frayeur liée à la grippe aviaire en Chine, la continuation de la crise en zone euro, l’impasse politique en Italie, et le dossier chypriote, ajoutant à cela une panoplie d'indicateurs décevants durant cette semaine.
Alors le S&P 500 avait atteint de nouveaux sommets historiques en début de semaine, les investisseurs se sont repliés suite à plusieurs données: des ralentissements de l'activité manufacturière et de l'activité dans les services, ainsi qu'une forte baisse des créations d'emplois en mars.
La réaction des analystes au rapport d’emploi signalait la fin de l'espoir d'un retour imminent à un taux de chômage considéré comme acceptable par la FED et le marché devrait pouvoir continuer à profiter pendant encore plusieurs mois de ses mesures de soutien exceptionnelles, signifiant ainsi que la banque centrale pourrait bien continuer sur son rythme actuel de rachat d’actif.
Par ailleurs, cette semaine sera crucial pour les investisseurs qui vont suivre de près la nouvelle saison de publication des résultats des entreprises.
Le géant de l'aluminium Alcoa publiera lundi ses résultats. Les banques JPMorgan Chase et Wells Fargo sortiront vendredi leurs résultats. Cette première partie de la saison concerne principalement les valeurs financières et technologiques, dont les analystes n'attendent pas de très bons résultats. Cela risque ainsi de donner lieu à une vague de prise de bénéfices pour les investisseurs sur fond de correction des indices de la place.
Le marché sera aussi attentif aux résultats de quelques entreprises plus petites mais importantes pour évaluer la vigueur de la consommation, comme la chaîne de magasins d'articles de maison Bed Bath & Beyond mercredi.
En fin de semaine, les chiffres sur les ventes au détail attendus vendredi seront particulièrement suivis, de même que l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan publié le même jour donnera une idée sur l’état de la consommation des ménages américains.
Le point technique
Le S&P500 a terminé la semaine à la baisse marquant durant la séance de vendredi un point bas sur sa MM50, une zone de support dynamique qui a donné des niveaux intéressants depuis que l’indice évoluait dans sa tendance haussière.
Pour cette semaine qui ouvre le bal de la nouvelle saison de publications des résultats, les investisseurs pourront réagir fortement à n’importe quel décevante publication, en l’occurrence celles venant des valeurs bancaires.
Le niveau clé des 1565 points qui constituait le record de l’indice devrait être surveillé de près. En effet, si le S&P500 n’arrive plus à marquer des points hauts au-delà de ce niveau, nous devons nous attendre à l’entrée en vigueur d’une vague corrective importante, qui pourrait être accentuée par une panique des investisseurs qui ont fortement sollicités les actifs risqués depuis le début de l’année. On aura techniquement la validation si une cassure avérée de la MM50 se réalise.
Pour les indicateurs techniques, le RSI est en train de former une divergence baissière et se positionne à présent tout près de sa zone de neutralité. Une cassure de celle-ci donnera la confirmation de la divergence et nous devront par conséquent assister à un renversement de tendance sur l’indice.
Pour le stochastique, ce dernier se trouve baissier et pourrait bien continuer dans ce sens pour atteindre sa zone de survente.