La propension au risque a fait son retour cette nuit, les nouvelles européennes et les statistiques chinoises laissant espérer que l’apocalypse n’était pas pour demain. Samedi, le ministre espagnol de l’Economie Luis de Guindos a annoncé que l’Espagne avait demandé une ligne de crédit à hauteur de de 100 milliards d’euros à l’UE. Le montant total, qui dépasse l’estimation de 37 milliards du FMI, a été octroyé à Madrid pour l’aider à renflouer son système bancaire. L’euro a bondi de 1,25% pour inscrire un plus haut de deux semaines face au dollar, tandis que les rendements des Treasuries à 10 ans gagnaient 7 points de base dans la foulée de l’apaisement de la demande en valeurs refuges.
Les chiffres du commerce extérieur publiés par la Chine se sont révélés supérieurs aux prévisions, allant à l’encontre de la série de statistiques décevantes du mois dernier. Les exportations ont ainsi augmenté de 15,3 % A/A en mai, soit plus du double du consensus, et les importations de 12,7% contre des attentes de 5,5%. Pékin a également accru ses importations de cuivre et de brut, donnant à penser que de nouvelles mesures de soutien sont en cours pour aider à relancer la croissance. La forte hausse de 12% des importations de cuivre ont permis à ce dernier de progresser de 3,50 % et à l’AUD de gagner 0,99% sur le billet vert, l’Australie étant l’un des principaux fournisseurs de cuivre à la deuxième économie mondiale. Le pétrole brut s’est également adjugé 2,33 %, dopé par la hausse record des importations chinoises en mai.
L’Asie boursière a aussi profité de la nouvelle, le NIKKEI 225, le Hang Seng et le Shanghai Composite grimpant de1,95 %,2,46 % et 1,05% respectivement. La plupart des devises asiatiques se sont appréciées face au dollar, à l’image du KRW (+0,3 %) et du PHP (+0,4%). Davantage lié à la quête de sécurité, le JPY s’est en revanche replié à 79,65 et 100,95 devant l’USD et l’euro. Le calendrier du jour s’annonce peu chargé.
La production industrielle française est ressortie en hausse à 1,5% contre -0,5% de consensus. Le PIB italien devrait rester inchangé à -0,8%. Les adjudications allemandes, françaises et américaines de bons à 6 mois sont attendues à des taux en légère hausse par rapport à l’émission précédente.