Six milliards d’euros. C’est la capitalisation actuelle du numéro un mondial du petit équipementier domestique. SEB (PA:SEBF) se retrouve là à son plus haut niveau depuis cinq ans. Une sacrée performance dans un secteur que l’on dit très sensible à la conjoncture économique ! En fait, les performances du groupe sont plus que spectaculaires, à en juger, par exemple, du premier semestre : remarquable en tout point.
Seb, un groupe performant
Le chiffre d’affaires augmente de 6% en organique à 2,16 Mds€. C’est déjà acceptable, mais alors : Que dire de l’envolée de 17,7% du résultat opérationnel à 172 M€ ? De la forte hausse de 14,9% du résultat net art du groupe à 62 M€ ? C’est vraiment impressionnant !
Seb est même devenue une cash machine avec un free cash-flow de l’ordre de 144 M€ sur les six premiers mois de l’année. Une très forte hausse par rapport à l’an dernier à la même époque.
Ainsi, le groupe est très en avance sur son objectif de dégager une progression de l’ordre de 10% de son résultat opérationnel sur l’ensemble de l’année. Il faudrait vraiment un très net ralentissement mondial pour que cet objectif ne soit pas atteint.
Un super premier semestre
Le premier semestre a été de grande qualité, tant en termes de performance économique qu’en terme de stratégie industrielle. Rappelons qu’en mai dernier, la société avait annoncé le rachat de WMF, un groupe allemand, numéro un mondial des machines à café professionnelles. Une acquisition immédiatement relutive de plus de 20% sur le bénéfice net et, en plus, génératrice de synergies avec 40 millions par an à horizon 2020.
Bref, vous l’avez compris, la lune de miel avec les investisseurs se prolonge pour Seb, qui a vu, sur les six premiers mois de l’année, la croissance en Asie-Pacifique (+13,1%) largement compensée la décélération dans la zone Amérique (-5,4%).
Que faire avec le titre ?
Reste à se demander ce qu’il faut faire sur le titre après un parcours boursier étincelant. L’action gagne, en effet, près de 30% depuis le début de l’année et plus de 95% en trois ans. Au risque de passer pour un oiseau de mauvais augure, j’ai le sentiment que le titre n’est plus très loin de son prix d’équilibre. Effectivement, ses ratios boursiers commencent à être élevés. Sur 2016, la valeur se paie sur un PER de 22 et sur une Ve/ebit de 17. Sur 2017, en tenant compte d’une amélioration mécanique de la rentabilité (liée notamment à l’acquisition évoquée plus haut), le titre se paie quand même sur un PER de 17 et sur une Ve/ebit de 13.
Conclusion
On peut trouver mieux sur la place de Paris. Certes, Seb a beaucoup d’atouts, conciliant (ce qui est rare) une forte croissance et une progression de la rentabilité. En toute prudence, je pense qu’on peut viser 140 € sur la titre, soit une hausse de plus de 12%. Or, cette hausse ne se fera sans doute pas en ligne droite. Elle passerait par une phase de consolidation.