La liste des émetteurs suivis par Oblis s’enrichit d’un nouveau nom, suite à l'émission de sept nouveaux emprunts par la multinationale agro-alimentaire américaine Campbell Soup Company (NYSE:CPB), active principalement sur les segments de la soupe, des biscuits et des boissons.
Cotée à la bourse de New York où sa valorisation dépasse les 13 milliards de dollars, Campbell Soup Company a bouclé en début de semaine un emprunt multi-tranches comprenant cinq obligations à taux fixe et deux à taux variable, toutes en dollar (coupure de 2.000).
On retiendra que la société du New Jersey a proposé un coupon fixe de 3,95% pour son emprunt remboursable en 2025, qu’elle s’engage à verser en rythme semestriel.
De type senior non-sécurisé, l’obligation fait partie des investissements jugés de bonne qualité par Standard & Poor’s, qui lui accorde un rating « BBB ».
Au total, la compagnie américaine a levé 5,3 milliards de dollars. Elle utilisera le produit de l’émission pour financer le rachat de Snyder's-Lance, détenteur des biscuits salés Pretzels Crisps et des chips Cape Cod. Cette transaction de 4,87 milliards de dollars, annoncée en décembre dernier, vise à renforcer la position du groupe sur le marché des en-cas pour compenser le déclin de celui des soupes.
Il y a quelques semaines, Campbell Soup a annoncé ses résultats de son second trimestre fiscal, période qu’il a bouclée sur un bénéfice net de 285 millions de dollars, contre 101 millions un an plus tôt, et sur des ventes de 2,18 milliards de dollars, à l’équilibre sur un an.
Un marché inondé de nouvelles émissions
Campbell a sollicité les investisseurs dans un marché inondé de nouvelles émissions. Sur la seule journée de lundi, profitant du rally boursier et des solides chiffres du travail publiés à la veille du week-end outre-Atlantique, les sociétés de qualité investissement étaient ainsi plus d’une quinzaine à être actives.
Des conditions qui n’étaient visiblement pas optimales pour le « soup-maker », contraint de proposer une prime de rendement plus élevée en regard de ses prétentions à l’entame des opérations.
"Après plus de 55 milliards de dollars émis la semaine dernière, et face à la flopée de nouveaux émetteurs souhaitant placer de la dette, les banques syndicats semblent éprouver plus de difficultés à contenter tout le monde. Ce n'est pas quelque chose que nous avons l'habitude de voir", a déclaré un banquier proche de la transaction à l’agence Reuters.
Et pour cause, les investisseurs, gavés par sept années consécutives d'un niveau record d’émission Investment Grade, "semblent se montrer davantage sévères face à des émetteurs qui ont largement fait les choses à leur manière ces dernières années".
La semaine passée, la chaine de pharmacie américaine CVS Health s’était notamment distinguée, en levant une quarantaine de milliards de dollars et bouclant au passage la troisième plus grande émission obligataire de l’histoire.