Ca y est : après avoir scruté et attendu les banques centrales (BCE, Fed et BOJ) durant toute la fin janvier, les opérateurs vont enfin pouvoir revenir aux fondamentaux : les résultats d’entreprises et les données économiques. Enfin, pas pour longtemps car évidemment, les membres de la Fed communiquent sans cesse.
Pour ce qui est des entreprises, cette semaine marque le début du gros de la saison des trimestriels pour les valeurs du CAC. On attend LVMH (PA:LVMH), Unibail-Rodamco (AS:UNBP), Vinci ou encore BNP Paribas (PA:BNPP).
Aux Etats-Unis, les choses se poursuivent (on a déjà eu les gros comme APPLE (O:AAPL), Facebook (O:FB), Amazon (O:AMZN), eBAY, Microsoft (O:MSFT), etc. qui ont publié des résultats assez différents). On attend évidemment avec impatience les publications de Alphabet (ex-Google) dès ce soir en after hour.
Au niveau de la macroéconomie, plusieurs indicateurs d’importance seront au programme. Vendredi après-midi, déjà, certaines statistiques sont ressorties un peu inférieures aux attentes : le PIB du quatrième 2015 n’est qu’à +0,7%.
Tout à l’heure, l’ISM manufacturier puis, mercredi, les chiffres de l’enquête ADP et l’ISM des services ainsi que l’état des commandes à l’industrie jeudi auront leur importance pour jauger l’état de l’économie américaine. En corolaire : l’impact sur la politique monétaire de la Fed. Sur ce point, les interventions des responsables politiques de la Fed vont être scrutées de près. D’ailleurs, avant un discours de Janet Yellen devant la commission du Congrès la semaine prochaine (le 10 février pour être précis), les commentaires de Stanley Fischer (vice-président de la Fed) seront un premier élément à suivre dès ce soir (19h) en amont des chiffres de l’emploi de janvier (en point d’orgue de la semaine vendredi)
Et de la même manière que l’on avait commencé l’année avec les mauvaises stat de la Chine, on continue ce début février par… de mauvaises stat de la Chine.
Selon l’indice officiel PMI, l’activité manufacturière chinoise s’est contractée en janvier pour le 6e mois d’affilée à 49,4 (contre 49,6 attendu en moyenne par les économistes). De son côté, la lecture de l’indice PMI Markit met en lumière un 11e mois de contraction consécutif, à 48,4 (un peu meilleur que les 48 attendus en moyenne par le consensus).
La lecture sous la barre des 50 (seuil qui sépare la croissance et de la contraction) traduit la poursuite du ralentissement de l’économie chinoise. Du coup, vous connaissez la musique : les indices chinois baissent, avec notamment le SSE Composite qui a chuté de près de 2%.
Bien. J’espère que les marchés vont finir par prendre l’habitude de ce ralentissement chinois. Déjà, ce matin, le CAC40 est certes, dans le rouge… mais rien à voir avec le sell off qui avait suivi ces statistiques le 4 janvier…