Pendant plus de cinq mois, d’avril à septembre 2014, les tensions entre l’Ukraine et la Russie ont largement dominé la trame de fond des places boursières européennes. Le 5 septembre, une trêve entre les deux belligérants fut signée dans la capitale biélorusse, Minsk. Or, le cessez-le-feu n’a jamais été appliqué, de facto, sur le terrain. Vendredi 7 novembre, nous vivions en direct le retour explosif de ce dossier. Si nous avons pu largement en profiter, il convient pour autant d’analyser froidement le retour de ce levier majeur. Décryptage.
Nous attirons clairement votre attention sur le contenu de cette analyse tant nous pensons que cette guerre larvée va dominer les prochaines séances de Trading. Ces derniers jours, nous avons rappelé cette trame. Dans les faits, Kiev et l’OTAN ont confirmé la forte concentration de troupes russes dans les régions séparatistes de l’est ukrainien. Cela fait suite aux accusations occidentales de traversée de la frontière orientale de l’Ukraine par des colonnes de chars russes et par des convois d’équipements lourds.
Chars, systèmes de défense antiaérienne, artillerie lourde … les accusations occidentales sont une nouvelle fois écrasantes. De son côté, Moscou dément toute implication. Ce n’est pas une nouveauté. L’ONU, quant à elle, redoute un « retour à une guerre totale ». Pour le moment, la moindre information négative en provenance d’Ukraine a tendance à faire plonger les places boursières européennes. Deux questions centrales sont souvent posées, à juste titre. Pourquoi les actifs américains semblent mieux tenir le coup que les valeurs européennes face à cette crainte de nouvelle guerre froide ? Quel comportement boursier adopter face à ces craintes ?
Ces questions sont légitimes. Premier élément de réponse : n’oublions pas que, du point de vue de Wall Street, cette situation semble bien éloignée. La proximité géographique, économique et culturelle, par exemple de l’Allemagne, est toute autre que celle des Etats-Unis. Deuxième élément de réponse : le maintien d’opérations de Trading à moyen terme sur des actifs européens nous semble désormais risqué. Allusion à la théorie du « cygne noir ». Il convient, de manière prudente, d’enchainer les opérations à très court terme sur les actifs européens, après avoir clairement défini une trame de fond. C’est exactement le comportement que nous adoptons en séances de live trading. Enfin, remarquons que la tendance haussière sur le DAX30 (l’indice boursier allemand), lancée le vendredi 17 octobre, tient bon. Son Retracement de Fibonacci à 50% (autour des 9 305 points) encaisse très bien le choc. Pas de changement radical de tendance pour le moment : quand bien même le DAX s’éloigne très ponctuellement de cette valeur-clé. A suivre durant notre Good Morning Market à 10h30 et pendant notre séance de Live Trading à 15h15 !