Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Logiquement, la victoire de Donald Trump – connu pour son programme pro-énergies fossiles – a favorisé les géants de l’industrie pétrolière sur les marchés. A l’inverse, elle laisse présager des lendemains difficiles pour les valeurs de la transition énergétique. Parallèlement, un autre secteur majeur souffre depuis quelques jours…
On l’a vu, le retour de Donald Trump à la présidence américaine a suscité un vent d’euphorie à Wall Street en début de mois.
Outre le segment des cryptomonnaies, le segment des small et mid caps américaines semble bien positionné pour en profiter.
On le voit ci-dessous avec le tracker IWM (qui réplique les performances du Russell 2000) : l’indice a enregistré un joli gap haussier le 6 novembre dernier (cf. cercle jaune ci-dessous), avant de le combler quelques jours plus tard.
Contexte porteur avec, à la fois, la perspective d’une moindre pression fiscale à suivre, mais également d’une moindre pression sur l’obligataire (donc une baisse de taux).
Enfin, quoique, sur ce second point…
En fin de semaine dernière, Jerome Powell est un peu venu refroidir les ardeurs quant aux anticipations de l’ampleur des baisses de taux à suivre de la part de la Fed.
En cause : une économie américaine plus résiliente que prévu ces dernières semaines, mais également l’éventualité d’un retour des pressions inflationnistes l’an prochain avec Donald Trump (notamment en cas de mise en place de barrières douanières, qui risquent de brider l’Europe mais aussi et surtout la Chine).
Maintenant, il convient tout de même de faire du tri. A l’image de Tesla (NASDAQ:TSLA), certains titres ou compartiments devraient avoir le vent en poupe (je pense notamment aux parapétrolières avec la perspective de forages accrus outre-Atlantique). Mais, pour d’autres, l’avenir pourrait bien être plus compliqué.
Trump : les biotechs américaines en sursis ?
Je pense par exemple au compartiment du solaire ou plus largement aux énergies renouvelables, alors que Donald Trump n’a jamais caché sa volonté de sortir des accords de Paris.
Une autre épée de Damoclès est apparue la semaine dernière avec la perspective de voir Robert F. Kennedy Jr arriver au poste de ministre de la Santé. La nomination de cet avocat de profession, connu pour être un anti-vaccin, a eu son petit effet sur le compartiment pharmaceutique.
A l’image de Sanofi-Aventis (EPA:SASY) qui a été sous pression vendredi dernier, nous avons par exemple eu le segment des biotechs américaines qui, en réaction, a lourdement trébuché la semaine dernière.
C’est bien simple, l’IBB (tracker sur les biotechs US), n’a aligné que des séances baissières durant la séquence hebdomadaire passée (cf. ellipse orange ci-dessous).
Avec, graphiquement parlant, un cocktail peu engageant. Mélange d’échec sous résistance (cf. croix rouge), de volumes records dans la baisse (cf. flèche rouge en partie basse du graphique ci-dessus), et de cassure de support dynamique (visible cette fois en pointillés noirs).
A n’en pas douter, il va falloir se montrer très sélectif dans le stock picking dans les semaines à venir…