Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Face à un parterre de journalistes rassemblés à Bruxelles, Donald Trump annonce qu’il vient d’obtenir de ses alliés européens (et dans une moindre mesure des autres membres de l’alliance atlantique) une hausse significative de leur contribution et leur engagement à consacrer 2% de leur PIB à la défense, et 4% par la suite (les Etats-Unis allouent 3,5% de leur PIB aux dépenses militaires et de surveillance).
Donald Trump avait exprimé ce matin son très vif mécontentement, beaucoup de témoins le confirment… les murs de la salle de réunion ont tremblé à Bruxelles face au « traitement injuste » infligé aux Etats-Unis par les Européens, lui laissant assumer « 90% du coût du dispositif de défense » atlantique (ses prédécesseurs avaient laissé faire, mais ça, c’est terminé), le chiffre réel étant 70%.
Il a même été jusqu’à menacer de quitter l’Otan… ce qui n’est évidemment pas envisageable une seule seconde.
Traiter ou non avec la Russie
Donald Trump a également pris à parti l’Allemagne au sujet du projet de pipe-line avec la Russie via la Baltique, lui signifiant qu’elle se rendrait encore plus l’otage de Moscou.
Or Donald Trump va justement rencontrer Vladimir Poutine lundi et il devrait lui proposer d’ouvrir un peu plus le robinet pétrolier.
Si la Russie n’est pas un partenaire fiable s’il s’agit de l’Allemagne, c’est au contraire un bon interlocuteur (certainement pas un ennemi, a-t-il bien précisé) quand les Etats-Unis ont quelque chose à négocier.
Enfin, Donald Trump n’est pas satisfait de la façon dont Barack Obama a géré le dossier de la Crimée… une occasion supplémentaire de casser du sucre sur le dos de son prédécesseur (ce qu’il a fait à de nombreuses reprises au cours de sa conférence de presse).