S’il est un secteur sinistré par la crise sanitaire, c’est bien celui du tourisme. Le leader mondial du secteur, TUI, publie ce jeudi ses résultats annuels.
Inutile de dire qu’ils seront catastrophiques. Le géant allemand (outre son réseau bien connu d’agences de voyage, il possède notamment des hôtels, des navires de croisière et plusieurs compagnies aériennes dont TUI Belgium, Jet4you, Corsair, etc) est confronté à une crise sans précédent : le coronavirus a carrément paralysé toutes ses activités.
Une restructuration était inévitable. Rien qu’en France, TUI a licencié un tiers de son personnel et il y a quelques semaines à peine le groupe allemand a revendu les deux tiers de ses agences de voyage françaises. Il ne faut surtout pas sous-estimer la solidité de TUI. Le groupe est financièrement très résistant. Il a d’ores et déjà procédé à des investissements en perspective de la relance de son marché après la crise sanitaire.
Le cours de l’action, qui est cotée à Londres et à Francfort, a connu sur 5 ans des hauts (20 euros en mai 2018) et des bas (8,19 euros en août 2019). Il avait entamé une belle remontée fin 2019 (12,50 euros). La suite est facile à deviner, mais il faut noter que par rapport à son cours plancher de 2,93 euros en mai dernier, le prix de l’action TUI a d’ores et déjà doublé. C’est le signe que pour les investisseurs le cours de cette action a trop sévèrement baissé.
Important à savoir : le principal actionnaire de TUI (avec près de 25 %) est le milliardaire russe Alexey Mordashov. Tant que lui ne décroche pas, c’est que l’action peut poursuivre sa remontée, sur la base des prévisions qu’elle publie ce jeudi en même temps que ses résultats.