La Grèce a confirmé son retour en grâce sur les marchés internationaux des capitaux ce mardi. En levant de la dette remboursable dans 15 ans, une première depuis 2010 sur une si longue maturité, un test supplémentaire a été réussi par Athènes.
On rappellera d’emblée qu’au plus le remboursement d’une dette est éloigné, au plus les créanciers potentiels demandent un rendement élevé par manque de visibilité.
La très longue durée de l’obligation sous revue n’a en tout cas pas refroidi les investisseurs qui se sont bousculés pour obtenir des allocations. A la clôture des carnets d’ordres, la demande frôlait ainsi les 19 milliards d’euros.
Une forte demande qui a permis au trésor grec de faire baisser les taux de financement, tout profit pour les finances pays.
Notons que l’engouement observé sur le marché primaire reste intact sur le secondaire, où l’obligation accessible au plus grand nombre puisque libellée par coupures de 1.000 euros s’affiche autour des 101,70% du nominal, avec un rendement annuel ramené à 1,70%.
Confiance des marchés, Fitch en soutien
'S'endetter sur une telle échéance constitue assurément une preuve de la confiance des marchés dans la politique économique et les perspectives du pays', s’est réjoui Chrístos Staïkoúras, le ministère des Finances.
Dans un communiqué, le ministre a indiqué que la Grèce compter lever entre quatre et huit milliards d’euros sur le marché de la dette cette année.
On précisera qu'outre des conditions de marché très favorables, Athènes a pu capitaliser sur le soutien de Fitch Rating qui a relevé il y a quelques jours sa note sur sa dette souveraine, considérant que la soutenabilité de celle-ci continuait de s’améliorer.
La note grecque a ainsi été relevée d’un cran à « BB » par l'agence de notation. La perspective associée est positive, ce qui laisse la porte ouverte à un nouveau rehaussement à court ou moyen terme.
'La soutenabilité générale de la dette continue de s'améliorer, sur fonds d'un contexte politique stable', a expliqué Fitch, qui s'attend d'ailleurs à ce que la dette grecque continue de se réduire.
A ce titre, l’agence grecque de la dette s’attend à ce que l’endettement du pays ait été diminué à 171% du Produit intérieur brut (ou 335 milliards d'euros) en 2019, contre 183% au sortir de 2017.