Le conglomérat allemand ThyssenKrupp (DE:TKAG) AG a réanimé le marché primaire « high yield » ce mardi, au détour d’un emprunt de 750 millions d’euros remboursable dans cinq ans.
La nouvelle obligation, disponible par coupures de 1.000 euros, est rémunérée par un coupon annuel fixe de 2,75%. Ella a été pricée sous le pair à 99,425%. Dans les premiers échanges sur le marché secondaire, il faut compter sur un cours de 100% du nominal pour se la procurer.
Cet emprunt de type « senior non-sécurisé » a été émis directement par ThyssenKrupp AG, qui est considéré comme un émetteur spéculatif par les trois grandes agences de notation. Standard & Poor’s le note BB, Fitch Ratings BB+ et Moody’s Ba1.
Dans un bref communiqué, le géant industriel allemand explique avoir profité d'une 'fenêtre favorable' qui lui était donnée dans un marché volatil. L’opération lui permet d'allonger la maturité de sa dette.
ThyssenKrupp est un émetteur bien connu des investisseurs obligataires. Il était déjà présent sur le marché via plusieurs emprunts en euro. Vous pouvez les retrouver dans notre sélection d'obligations.
Chiffre d’affaires de 43 milliards d'euros
Basé à Essen (ouest de l’Allemagne), ThyssenKrupp est un conglomérat dont les activités vont de la sidérurgie à la logistique, en passant par les ascenseurs et la maintenance industrielle.
Au cours de son exercice fiscal qui s’étale d'octobre 2014 à septembre 2015, le groupe a renoué avec un cashflow positif pour la première fois depuis près de dix ans et a annoncé une hausse de 37% de son bénéfice net à 268 millions d'euros, grâce à des mesures d’économies et de réductions de coûts.
En parallèle, ThyssenKrupp a vu son chiffre d’affaires progressé de 4% à près de 43 milliards d'euros, avec une amélioration dans toutes les activités excepté celles de l'acier, de quoi confirmer la direction dans son idée de devenir moins dépendant des cours fluctuants de l'acier.
En effet, le groupe qui se montre prudent pour 2016, a décidé d'accorder plus d'importance à ses autres activités comme les ascenseurs et les pièces automobiles. Pour cause, outre la faiblesse persistante de la demande européenne pour l’acier, Thyssenkrupp souffre des pressions constantes sur les prix, du fait des importations chinoises bon marché.
Les aciéristes du monde entier accusent d’ailleurs l'industrie chinoise de l'acier, la plus importante avec environ 1,2 milliard de tonnes de capacités, de pratiquer le dumping.