Le géant agro-alimentaire Olam, premier fournisseur de coton africain, est décidément très actif cette année sur le marché obligataire.
Deux ans après sa dernière émission, Olam avait levé 300 millions de dollars en avril dernier, via l’émission d’une obligation de type senior non-sécurisée à cinq ans, rémunérée par un coupon de 4,50%. Quelques semaines plus tard, il allait également placer de la dette libellée en yen japonais.
Hier, c’est cette fois à une émission de type perpétuelle subordonnée junior que l’entreprise proposait de souscrire. Elle a levé à cette occasion un demi-milliard de dollars, rémunéré par un coupon de 5,35%. La coupure est fixée à 200.000 dollars en nominal, ce qui implique donc un risque de change. Il n’y pas de rating disponible pour cette émission.
Dans les premiers échanges sur le marché secondaire, il faut compter sur un cours de 100,40% du nominal pour se la procurer. A noter que le coupon de l’obligation deviendra variable en 2021, si Olam n’exerce pas son option de remboursement anticipé à cette date.
A propos d'Olam
Fondé en 1989 au Nigeria, avec un capital de 100.000 dollars dans le but d’exporter des noix de cajou vers l’Inde, Olam est devenu au fil des années un géant mondial de l’agro-industrie.
Il opère dans 65 pays, emploie 23.000 personnes et fournit de la nourriture et des matières premières industrielles à plus de 13.800 clients. La société, qui traite au total 44 produits différents, revendique une position de leader dans le business du cacao, du café, du riz ou encore du coton.
Bien que basée à Singapour, une large partie de ses activités est réalisée en Afrique, notamment au Gabon, au Ghana, au Mozambique, au Nigéria ainsi qu'en Côte d'Ivoire. Olam a comme principal actionnaire le fonds souverain de Singapour Temasek, qui détient 51,4% du capital. Dernièrement, le conglomérat japonais Mitsubishi a fait son entrée dans le groupe, à hauteur de 20%.
Les résultats financiers d’Olam sont disponibles sur la page « investisseurs » de son site internet. En 2015, ses revenus ont reculé de 3,6%, traduisant le repositionnement d'Olam sur certains segments d'activités et filières, et réduisant son activité ou sortant d'autres, souligne le communique du groupe.