Neopost, l'entreprise spécialisée dans les équipements de traitement du courrier, présentait ses résultats annuels la semaine passée. L’occasion de revenir sur l’évolution de l’unique émission obligataire du groupe.
Neopost se présente comme le deuxième fournisseur mondial de solutions de traitement du courrier et comme un acteur majeur dans le domaine de la communication digitale et des solutions logistiques.
Très peu présente sur les marchés émergents, l’entreprise est principalement active en Amérique du Nord et en Europe, où elle réalise respectivement 43 et 50% de ses ventes.
Neopost a comme activité historique le traitement du courrier et propose un vaste éventail de matériels, logiciels et services qui vont des machines à affranchir, de la mise sous pli, des balances postales aux machines à tri du courrier, aux solutions d’archivages, aux imprimantes d’adresses ainsi qu'à l’optimisation des coûts postaux.
Déclin des ventes traditionnelles
Depuis un certain temps, le groupe est confronté au déclin du courrier traditionnel face à la montée en puissance des solutions de communications électroniques.
Dans ce contexte, il a mis en place depuis 2012 une stratégie visant à dégager de nouvelles sources de croissance. Celles-ci passent notamment par la diversification à la faveur d’activités qui offrent des synergies avec son cœur de métier.
Avec le développement du commerce électronique, les exigences des clients ont changé, explique Neopost sur son site internet. Pour satisfaire à ces nouvelles exigences de rapidité mais aussi d’économie, Neopost a lancé Pack City, une consigne automatique à colis qui permet aux clients internet de récupérer et de retourner leurs colis en libre-service.
Toujours dans le cadre de la croissance rapide du commerce en ligne, Neopost propose des solutions d'emballage automatisées et la création de colis sur mesure, des solutions d’expédition et de traçabilité de la chaîne logistique ou encore des solutions de suivis.
Malgré tout, Neopost peine à enrayer le déclin de ses ventes. Pour son exercice annuel clôturé le 31 janvier 2016, le chiffre d’affaires s’affiche à 1,19 milliard d’euros, en hausse de 6,9% par rapport à 2014, mais en baisse de 1,2% si l’on ne tient pas compte des effets de change.
Un rendement annuel de 5,30% en euro
Sur le marché secondaire, l’unique obligation du groupe évolue à l'équilibre depuis plusieurs semaines.
Pour pouvoir l’acheter, il faut compter sur un cours indicatif de 87,50% du nominal. Son rendement annuel est porté à 5,30%, sur base d’une maturité égale au 2021 et d’un coupon fixe de 2,50%.
L’investissement est fixé à 100.000 euros en nominal. Neopost, au même titre que cet emprunt de type 'senior non sécurisé', n’est pas suivi par les agences de notation.