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Hier soir, Wall Street a poursuivi sur le rebond amorcé la semaine dernière. La plupart des actions ont cru, envoyant le S&P500 à un plus haut en deux mois. Les nombreuses annonces de fusion-acquisitions ont aidé le marché à renverser les pertes déclenchées par la publication d’un ISM manufacturier décevant. Ainsi, le S&P500 a avancé de 0,25% à 1 365,51 points. Le mois dernier l’indice a gagné 4%, affichant son meilleur mois de juin depuis 1999. Le Dow Jones Industrials a cependant reculé de 8,7 points à 12 871,40. Les opérateurs estiment qu’il est encore beaucoup trop tôt pour parler de récession aux Etats-Unis. Les données d’hier montrent au maximum que les difficultés des économies extérieures ont négativement impacté l’activité manufacturière, l’ISM ressortant à 49,7 points contre 53,5 points le mois dernier. La faiblesse de ce secteur clé de l’économie est cependant susceptible d’attirer l’attention de la FED. L’institution pourrait accentuer sa politique accommodative si le ralentissement s’accroit dans ce secteur ou dans celui de l’emploi.
En Asie, les places boursières ont clôturé en hausse : le Nikkei225 a pris 0,70% et le Hang Seng a avancé de 1,24%. Les marchés asiatiques ont grimpé pour le cinquième jour consécutif, créant la plus longue série de séances haussières depuis le mois de mars. A nouveau, les investisseurs spéculent sur une action coordonnée des banques centrales, ou plus simplement sur une augmentation des politiques économiques accommodantes. Que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe où le chômage a augmenté de 0,1% en passant de 11,0% à 11,1%, de nouvelles mesures, jugées obligatoires, sont attendues. Sur le front des entreprises, Mitsubishi UFJ Financial Group Inc., la plus grande banque japonaise, a pris 2,1%, affichant les meilleures performances parmi les valeurs financières du Nikkei225. Canon Inc, un vendeur d’appareil photo dont 31% des ventes sont effectuées en Europe a pris 1,4%. Par ailleurs, les statistiques macro-économiques de la Chine et du Japon montrent que les deux pays pourraient bien relancer la croissance dans le monde.
Enfin en Europe, les indices sont orientés à la hausse. Ce matin, les contrats futures du CAC40 et du DAX30 gagnaient respectivement 0,32% et 0,43%. Les actions européennes enchaînent les séances positives après les résultats du sommet de la zone euro. Les investisseurs parient sur le fait que les banques centrales vont ajouter des mesures afin de contenir la crise de la dette souveraine. En effet, les réunions mensuelles de la BoE et de la BCE vont avoir lieu avec le traditionnel discours de Mario Draghi. Les opérateurs devraient spéculer sur les futures annonces du président de la Banque centrale et continuer de surveiller étroitement les taux obligataires des pays les plus en difficultés.
Forex:
Après être passé brièvement au-dessus de la barre des 1.2660$ à 11h hier, l’euro s’est de nouveau affaibli face au billet vert à la suite des mauvais chiffres du chômage en Zone Euro. En effet, le chômage atteint 11.1%, un plus haut depuis 1995 en Europe. L’euro s’est par ailleurs repris cette nuit cassant la 1er résistance de Fibonacci à 1.2591$ pour fluctuer dans un range entre 1.2590$ et 1.2620$ actuellement.
Le dollar décline devant la majorité de ses paires du fait des spéculations de la FED concernant une nouvelle vague de rachat d’obligations (Quantitaing Easing 3) pour stimuler une croissance hésitante (contraction de l’économie américaine à 49.7). L’USD/CAD cote à 1.0157 dollar canadien, l’AUD/USD à 1.02629$ et l’USD/JPY se traite aux encablures de 79.846 Yens.
Du côté de la livre sterling, l’EUR/GBP est aux encablures de 0.8030£. La livre se reprend depuis maintenant 4 jours, considéré comme une sorte de refuge face à l’Euro. L’Euro pourrait un peu plus s’enfoncer face au dollar Australien en proie aux spéculations de la BCE sur une baisse de ses taux directeur de 0.25% face à la réserve fédéral australienne, qui prévoit de maintenir ses taux inchangés à 3.5%. L’EUR/AUD cote à 1.2282 dollars australien.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, les cours du pétrole reprennent une tendance haussière après la correction d’hier. En effet, après avoir touché $82 sur le WTI américain hier à 17h30, le prix du baril a pris plus de $2 dans la nuit à près de $84.20 ce matin. Le marché du pétrole est très nerveux et volatile en cette période d’incertitude sur l’économie mondiale. Pour rappel, la bonne santé économique des acteurs majeurs mondiaux impacte très fortement la vigueur de la demande sur l’or noir. Le baril de light sweet crude échéance juin se traite autour des $84.26 en hausse de 0.73%, le contrat a un premier support autour des $83.70. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre $97.92 en hausse de 0.62%.
Sur le front des métaux précieux, l’or s’apprécie face au dollar et vient dépasser les $1600 l’once. Les opérateurs restent prudents dans l'attente, en fin de semaine, de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) et du rapport sur l'emploi américain, et se portent vers l’or comme valeur refuge. Ce matin, l’once d’or évoluait autour des 1 604 dollars alors que l’argent se traite à 27.76 dollars l’once.