Vers un rendement de 5,40% pour la nouvelle Lufthansa hybride par 1.000 euros
Deutsche Lufthansa AG (XETRA:LHAG) est de retour sur le marché primaire ce mardi matin. La compagnie aérienne allemande espère cette fois boucler l’émission de son emprunt mis de côté en mars dernier. L’opération avait alors été suspendue, en raison du crash d’un avion de la Germanwings, la filiale low-cost du groupe.
Sur base des informations déjà disponibles dans le marché, l’entreprise allemande espère lever 500 millions d’euros par coupures de 1.000 euros et à échéance août 2075. La rémunération devrait être proche de 5,50% jusqu’en février 2021, pour devenir variable par la suite.
Le rating attendu est de « BB » (perspective stable) chez Standard & Poor’s, dans la catégorie « High Yield ». C’est deux crans de moins que la dette senior de Lufthansa qui peut s’appuyer sur un « BBB-« (perspective stable) chez Standard & Poor’s. Cette différence s’explique par le rang élevé de subordination puisque les créanciers ne sont ici prioritaires que par rapport aux actionnaires en cas de faillite de l’émetteur.
Fenêtre de tir favorable
La fenêtre de tir semble favorable pour Lufthansa puisque la compagnie a publié récemment de solides résultats semestriels. La perte de 79 millions d’euros encaissée à l’issue du premier semestre de 2014 s’est en effet transformée en un bénéfice de 954 millions cette année. Le transporteur aérien a pu compter sur la baisse du prix du baril de pétrole.
Par ailleurs, la dette hybride semble avoir la cote auprès des investisseurs, soulignait récemment le Financial Times. Plusieurs émetteurs viennent de boucler des opérations similaires à celle initiée par la Lufthansa. C’est le cas par exemple de la Deutsche Börse, qui a réalisé il y a quelques jours un placement de 500 millions d’euros de dettes subordonnées, à coupon fixe puis variable.
A propos de Lufthansa
Lufthansa fait figure de leader dans le paysage aérien européen. Elle dessert 274 destinations dans 106 pays de par le monde. Mais l'instar des autres transporteurs aériens historiques, l’entreprise doit faire face à la concurrence des compagnies aériennes à bas coûts en Europe et celle des compagnies du Golfe sur les vols long-courriers. De ce fait, le transporteur s’attend à une période plus compliquée pour la deuxième partie de l’année, compte tenu de la concurrence sur les prix.