Vendredi dernier, les marchés financiers apprenaient que la création d’emplois aux Etats-Unis avait été plus importante que prévue pour le mois de juin. Conséquence directe, les économistes de Goldman Sachs et de JP Morgan s’attendent désormais à ce que la Réserve Fédérale américaine (ou « Fed ») réduise dès le mois de septembre son programme de soutien à l’économie américaine.
Ce programme vise à injecter 85 milliards de dollars par mois sous forme d’achats de dettes et permet, en théorie, de soutenir la croissance et le marché du travail américain. La Fed avait lancé une bombe sur les marchés en annonçant il y a quelques semaines que ce programme serait réduit d’ici la fin de l’année compte tenu des récents résultats positifs de l’économie américaine.
Inquiets de voir disparaitre leur principal levier (ces injections massives de liquidités par la Fed), les marchés perçoivent actuellement mal les bonnes nouvelles économiques américaines. Par ailleurs, Goldman Sachs et JP Morgan font partie des vingt-et-un spécialistes en valeurs du Trésor, aussi appelés « Primary Dealers ». Seize d’entre eux ont été sondés sur leur anticipation du calendrier de la Fed.
Sur ces seize sondés, onze estiment que la Fed réduira ses achats de dette dès septembre prochain, trois tablent sur le mois d’octobre et un dernier sur le premier trimestre 2014. Une enquête sensiblement identique et menée le 19 juin dernier indiquait que seuls sept économistes sur dix-sept sondés s’attendaient à ce que la Fed réduise son programme de soutien à l’économie américaine en septembre 2013.
De plus, les seize sondés de l’enquête de vendredi dernier s’attendent en moyenne à une baisse de 20 milliards de dollars sur les 85 dédiés chaque mois aux achats de bons du Trésor et de titres adossés à des prêts immobiliers par la Fed. Au stade actuel, son président Ben Bernanke avait annoncé vouloir ralentir son programme de soutien en décembre 2013 bien qu’il reste peu probable que la Réserve Fédérale relève ses taux directeurs avant le premier trimestre 2016.
Vendredi, le Département du Travail a dévoilé que 195.000 emplois avaient été créés en juin sur le sol américain. Les marchés s’attendaient en moyenne à un résultat autour de 165.000 créations. Dans le même temps les chiffres d’avril et de mai ont été révisés pour recenser 70.000 créations de postes supplémentaires. Le taux de chômage, attendu à 7.5% de la population active, est quant à lui resté à 7.6%.
Les perspectives de croissance américaine pour le second semestre 2013 pourraient même être rapidement relevées par la Fed, estimant qu’un rythme mensuel de création d’emploi compris entre 150.000 et 200.000 nouveaux postes est suffisant pour faire reculer le chômage Outre-Atlantique. Le consensus se veut actuellement rassurant sur ce rythme qui pourrait encore s’accélérer dans le courant de l’été.
Autre conséquence directe de ce bon résultat pour l’économie américaine, les prix des emprunts US ont chuté vendredi. De ce fait, les rendements sont actuellement à leurs plus hauts niveaux des deux dernières années. A titre d’exemple, le rendement de l’emprunt à 10 ans atteint désormais 2,72% (+21 points) et celui à 30 ans est à 3,672% (+18 points). Les marchés y voient à juste titre un nouveau signe annonciateur de changement prochain dans la politique monétaire de la Réserve Fédérale américaine.
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