La Grèce revient sur le devant de la scène cette semaine et semble renouer progressivement avec la croissance. Les premières estimations publiées ce mardi par l’Autorité des statistiques grecques révèlent une hausse de 0.3% du PIB sur l’exercice clôturé ; la Commission européenne a, en parallèle, publié une estimation de croissance pour 2017 à +2.7%, voire +3.1% en 2018. Fin du cauchemar pour le pays qui vit aux dépens des prêts octroyés par ses créanciers depuis 2010 ou simple accalmie ? La question reste de mise puisque les discussions pour le moment entre le pays et ses créanciers restent encore bloquées malgré ce léger souffle. Tous les espoirs sont à présent tournés vers la prochaine réunion de l’Eurogroupe qui aura lieu ce 20 février 2017. La Grèce espère trouver un accord politique dit de « principe » avec le FMI et ses créanciers, ce qui permettrait de débloquer la deuxième vague de prêts pour le gouvernement. Ce programme, s’il est acté, lundi conduira le pays vers une nouvelle créance globale de 7 milliards d’euros à honorer.
Outre-Atlantique, dans l’attente du prochain comité monétaire de la Fed qui interviendra les 14 et 15 mars, plusieurs représentants de l’institution se sont prononcés au cours de cette semaine sur les perspectives économiques du pays. Janet Yellen a été la première à ouvrir le bal en menant un discours succin devant le congrès ce mardi. Cette dernière s’est voulue tout aussi rassurante que prudente puisque la nouvelle politique budgétaire menée par l’administration Trump reste encore à définir. Bien qu’optimiste quant aux objectifs fixés par l’institution, la présidente de la Réserve fédérale américaine a bien insisté sur la difficulté à mesurer pour le moment les impacts qu’auront les nouvelles mesures annoncées par Donald Trump. Parmi ces dernières, la mesure phare du président semble se dessiner autour d’une réduction massive des impôts pour les sociétés ainsi qu’une augmentation des investissements dans les infrastructures, ce qui pose la question du financement et de l’augmentation du déficit à présent. En parallèle le numéro 2 de la Fed, Stanley Fischer, s’est voulu beaucoup plus confiant en indiquant que les objectifs de plein emploi et de stabilité des prix seront bientôt atteints ; ce qui confortera l’institution quant à une prochaine hausse des taux prévue normalement au cours de cette année.
Du côté des entreprises, un premier bilan de la saison des résultats commence à se dresser et ce dernier se révèle positif pour le moment. Malgré l’incertitude qui plane sur les marchés en ce début d’année 2017, les entreprises semblent également confiantes et c’est ce que les marchés voulaient entendre : les opérateurs se penchent à présent plus sur les perspectives des sociétés que sur les chiffres actuels. Les banques avaient lancé le coup d’envoi de la saison en janvier : elles ont joui des activités de marché et de la volatilité induite par les élections pour afficher des résultats en nette hausse à l’instar de JP Morgan et Bank of America. Les géants de la cote ont suivi le pas : Apple (NASDAQ:AAPL) a notamment publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes avant de marquer un plus haut pour la première fois en deux ans à 134.95$. Sur le sol européen, le bilan est un peu plus mitigé avec à la fois de bonnes surprises et quelques déceptions. Allianz (DE:ALVG) affiche aujourd’hui la plus forte hausse du DAX30 après la publication de ses résultats trimestriels et de son programme de rachat d’actions. Actuellement, on estime que plus de la moitié des sociétés du Stoxx 600 ont publié leurs résultats et en moyenne 55% d’entre elles ont dépassé les consensus.