L’agence de notation Fitch a confirmé vendredi le « triple A » des Etats-Unis. Si cette confirmation tombe particulièrement bien au moment où la première puissance économique mondiale cherche à se rassurer quant à ses indicateurs économiques, elle est tout de même accompagnée d’une perspective négative. Ce bémol est justifié selon l’agence par le niveau toujours « élevé » de la dette publique américaine.
Fitch a rappelé que les Etats-Unis bénéficiaient toujours de « bases économiques solides » et que des « progrès » avaient été enregistrés en vue d’assainir les finances publiques. Rappelons qu’au premier trimestre 2013, les Etats-Unis ont enregistré une croissance de +1,8% en rythme annualisé. Sur l’ensemble de l’exercice fiscal 2013, le déficit public américain pourrait baisser de 40%.
Cette possible baisse spectaculaire s’explique par les coupes budgétaires automatiques et les hausses d’impôts négociées entre Républicains et Démocrates. Fitch anticipe d’ailleurs le ralentissement des achats d’actifs mensuels réalisés par la Réserve Fédérale américaine (ou « Fed ») pour soutenir l’économie. Selon l’agence, la fin de cette politique ultra-accommodante devrait être « graduelle et ordonnée », afin de ne pas anéantir la reprise économique Outre-Atlantique.
Mais l’agence insiste tout de même sur le niveau d’endettement du pays en craignant qu’il expose les finances publiques à de possibles secousses aux conséquences imprévisibles pour la croissance mondiale. Actuellement, les Etats-Unis occupent une place particulière parmi les pays développés aux yeux de l’agence puisque selon son classement c’est le seul à garder son « AAA » tout en ayant un ratio dette/PIB supérieur à 100%.
Si la reprise économique américaine venait à dérailler dans les prochains mois, l’agence se réserve le droit d’abaisser cette excellente note grâce à sa perspective négative. D’ici la fin de l’année, Fitch réalisera une nouvelle évaluation de la dette américaine. Dans le même temps, les marchés ont suivi attentivement les propos de John Williams, l’un des responsables de la Fed à propos du ralentissement des achats d’actifs mensuels.
Selon M. Williams, réduire ces injections de liquidité dans le circuit financier serait prématuré. « Est-il temps d’agir ? Ma réponse est que c’est encore trop tôt » a ainsi déclaré le président de l’antenne de la Réserve Fédérale américaine à San Francisco. Ces propos font donc écho à ceux de Ben Bernanke, développés le mois dernier, à propos du calendrier de réduction des achats de bons du Trésor américain et de titres hypothécaires sur les marchés.
A l’occasion d’un discours en Californie vendredi dernier, John Williams a ainsi développé que l’économie américaine doit encore maintenir sa croissance face à l’actuelle rigueur budgétaire aux Etats-Unis pour que la Fed puisse mettre en œuvre son calendrier. De même, et en accord avec l’objectif de 2% fixé par la Fed, M. Williams a rappelé que la patience restait de mise pour s’assurer que l’inflation ne passe pas sous ce cap.
La semaine à venir sera donc marquée par une forte volatilité à Wall Street qui continue d’encaisser la décision de la Fed. Néanmoins, les volumes échangés seront réduits compte-tenu de la demi-séance de mercredi et de la fermeture de jeudi, pour la fête de l’indépendance américaine. Il est d’autant plus rare que la statistique américaine de l’emploi et les inscriptions chômage soient dévoilées le même jour (jeudi) lors d’une semaine écourtée, accentuant donc la volatilité sur les marchés.
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